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Après Larayedh, Zied Boumakhla, membre du conseil de la Choura, quitte le parti islamiste Ennahdha

Zied Boumakhla, membre du conseil de la Choura d’Ennahdha, a annoncé sa démission du parti islamiste, ce soir, mardi 14 janvier 2020. Peu avant, Hichem Larayedh, fils de l’ancien chef du gouvernement et député Ennahdha, Ali Larayedh, avait annoncé, lui aussi, son départ du parti, dont il était membre depuis 10 ans.

Zied Boumakhla, chargé de la jeunesse et de l’action estudiantine, au sein de la Choura d’Ennahdha a publié un statut Facebook, où il précise qu’il préfère ne pas divulguer les raisons de son départ.

«Si je quitte cet édifice, pour lequel beaucoup se sont sacrifiés, il n’en reste pas moins que je demeure fidèle aux principes et aux valeurs de la révolution, en tant que serviteur de mon pays, peu importe là où je me trouve», a-t-il écrit.

Les dirigeants d’Ennahdha sont confrontés à des différends internes ces derniers temps, qui se sont amplifiés depuis le demi-échec des législatives de 2019, qui ont vu un net recul de leur parti.

Rappelons qu’en novembre dernier, le député Zied Laadhari avait démissionné de toutes ses responsabilités au sein d’Ennahdha, dont il était le secrétaire général. Vendredi dernier, il avait même voté contre le gouvernement Habib Jemli, désigné par son parti, non sans avoir préalablement vivement critiqué la démarche suivie par les dirigeants nahdhaouis dans le choix du chef de gouvernement et la négociation avec les autres partis représentés au parlement pour lui assurer le vote de confiance. Un échec sur toute la ligne dont la vieille garde, incarnée par Rached Ghannouchi, par ailleurs président de l’Assemblée, assume l’entière responsabilité.

Parler aujourd’hui de fissures et de divisions au sein d’Ennahdha n’est pas exagéré. Car le parti est traversé par une profonde fracture entre la direction dite historique, dépassée par les événements et accrochée à ses positions et ses privilèges, et la jeune garde attendant impatiemment un passage de témoin générationnel qui tarde à venir.

Y. N.

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