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Ghazi Ayadi ou le sens de la mesure

Le club saoudien de deuxième division Damac FC a recruté l’ancien joueur du Club africain (CA), Ghazi Ayadi, pour une période de 3 mois, soit jusqu’à la fin de la saison en cours. Il rejoint, chez l’avant dernier du classement, son ex-coéquipier, l’attaquant Ibrahim Chenihi, qui a été au centre d’un litige énorme avec le CA.

Le milieu de terrain tunisien, qui avait résilié son contrat avec le CA en janvier dernier, prendra la place dans l’effectif du Brésilien Rafael Costa, victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche il y a quelques jours.

En fait, Ayadi a «bénéficié» de la loi saoudienne qui prévoit la possibilité de changer un joueur blessé en dehors de la période mercato.

Pour ne pas trop chômer, il a sauté sur la première offre venue, aussi insignifiante soit-elle. Pourtant, au plus fort de sa crise avec le CA, le joueur ne cessait de claironner qu’il disposait de plusieurs… «touches européennes». Evidemment, rien de sérieux dans toutes ses «affirmations».

Ayadi n’est pas une exception dans le milieu du football tunisien. Pour se faire importants, plusieurs joueurs ont facilement recours à l’intox en balançant – managers aidant – les rumeurs les plus incroyables sur des offres virtuelles.

Finalement, ils atterrissent dans des clubs de troisième catégorie en Arabie Saoudite ou dans la région golfique, ou encore en Lituanie, où vient récemment de signer l’international Hamdi Naguez, pour uniquement 6 mois… Alors que son ancien club, l’Etoile sportive du Sahel (ESS), n’a même pas cherché à le récupérer !

Ghazi Ayadi ou un autre joueur tunisien, c’est souvent des personnes déconnectées de la réalité. Croyant être superbement indispensables, ils se placent au-dessus de tout, de leur club et du football. Ils finissent par perdre le sens de la mesure. Le cas Ayadi en témoigne : faut-il rompre avec son club pour aller faire l’auxiliaire pendant trois mois dans un autre club ? Au terme de ce remplacement, le joueur est-il certain de rester à Damac ? Trouvera-t-il un autre preneur ? Est-il sûr que son manager lui dénichera un nouveau club, pour quel contrat ?

Ayadi est parmi de nombreux joueurs qui ont fait des choix de carrière erronés. Quand les joueurs tunisiens arrêteront-ils de fanfaronner ? Quand raisonneront-ils en ambition sportive avant le gain immédiat ? Quand finalement cesseront-ils d’étaler leur limite sportive et intellectuelle ?

H. M.

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