Le ministre de la Santé publique, Abdellatif Mekki, a confirmé, ce matin, 20 avril 2020, l’information selon laquelle une machine nécessaire à la réalisation des tests de dépistage du coronavirus est tombée en panne à l’Institut Pasteur de Tunis entre le 16 et le 18 avril courant.
Interrogé sur cet incident par Hamza Belloumi, sur Shems Fm, le ministre a, par ailleurs, essayé de banaliser l’impact de cette panne technique, expliquant que les cas suspects ont été isolés durant la maintenance.
Cependant, s’il faut réaliser les tests de dépistage rapidement, ce n’est pas seulement pour éviter que les personnes infectées contaminent d’autres individus, mais également pour pouvoir tester rapidement leurs entourages et détecter, ainsi, le plus tôt possible, d’éventuels autres cas positifs.
Le ministère de la Santé aurait également dû en informer l’opinion publique afin de ne pas l’induire en erreur. En effet, si le nombre de cas confirmés pour les régions qui envoient leurs échantillons à l’Institut Pasteur a baissé ces derniers jours, ce n’est pas parce que la situation épidémique s’y est améliorée comme on pourrait le croire, mais simplement du fait de cette panne technique. Or, aujourd’hui, on ne sait même pas de quelles régions il s’agit.
Mekki a, d’autre part, nié que le nombre de tests reportés étaient de l’ordre de 893, sans toutefois rectifier ce chiffre, car il n’a pas l’information. Et ce cela n’est pas de nature à donner du crédit à ses affirmations et aux bulletins quotidiens de son département.
C. B. Y.
Donnez votre avis