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Les Tunisiens de l’étranger ne rempliront pas nos hôtels cet été

L’imposition aux Tunisiens de l’étranger, à leur retour en Tunisie, durant les prochaines vacances d’été, un confinement d’une semaine dans un hôtel, qui plus est à leurs frais, comme décidé par le gouvernement, ne fait pas l’unanimité, c’est un euphémisme. L’auteur réside lui en Tunisie mais il trouve cette décision inadmissible. Et, surtout, contre-productive.

Par Adnane Belhajamor *

On n’encourage pas le tourisme en imposant aux Tunisiens de l’étranger d’aller en confinement obligatoire pendant une semaine et en payant eux mêmes le séjour à 80 dinars la nuitée par personne dans des hôtels.

Je suis désolé mais nos compatriotes émigrés à l’étranger doivent pouvoir entrer normalement en Tunisie sur présentation de certificats médicaux attestant qu’ils ne sont pas positifs au Coronavirus et aller librement où ils veulent.

Il faut savoir que ce ne sont pas eux qui ont rempli les hôtels par le passé et qu’ils ne le feront pas cette année non plus.

Il faut savoir aussi que ces personnes rentrent en été pour être avec leurs familles et dépensent leur argent en achetant des terrains, en construisant des maisons, en organisant leurs mariages et en vaquant à des affaires personnelles.

En «menaçant» de les parquer dans des hôtels, on va les dissuader de venir en Tunisie cet été et d’y dépenser un argent qu’ils n’ont pas pour habitude de donner aux hôtels.

Tout ça parce que les autorités ne se sont pas investies dans la promotion de la destination Tunisie à la faveur des bons résultats de notre pays en matière de lutte contre la pandémie et en faisant valoir les protocoles et les mesures prises pour assurer la prévention aux visiteurs.

Les pays concurrents en Méditerranée, qui ont pourtant eu 100 et 200 fois plus de cas de Covid-19 et des dizaines de milliers de décès, mettent les bouchées doubles pour sauver autant que faire se peut la saison touristique et nous, nous faisons des entourloupes pour remplir nos hôtels de Tunisiens vivant à l’étranger, un objectif qui n’a aucune chance d’être réalisé.

* Activiste politique.

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