Le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a affirmé aujourd’hui, 25 juin 2020, lors de la plénière consacrée à l’évaluation des 100 premiers jours du gouvernement, que l’Etat tunisien a une dette de 8 milliards de dinars envers les entreprises tunisiennes publiques et privées, ajoutant qu’il cachait cette information (accusant indirectement le gouvernement qui a précédé le sien).
L’Etat tunisien doit une somme de 2 milliards de dinars à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) et 1 milliard de dinars aux caisses nationales, à titre d’exemple, selon le chef du gouvernement.
«L’Etat demandait à l’Office des céréales et à l’Office du commerce de payer cher pour acheter, puis de vendre à bon marché, en leur promettant de leur rembourser la différence, et finalement il ne leur donne rien», a également regretté M. Fakhfakh, ajoutant que la même stratégie a été adoptée avec les entreprises privées auxquelles l’Etat ne remboursait pas le surplus de TVA.
Au total, la dette de l’État a atteint les 92 milliards de dinars, soit 82% du produit intérieur brut, a ajouté le chef du gouvernement, estimant qu’il s’agit d’un chiffre effrayant.
Dans le même contexte, il a indiqué que le taux de croissance de la Tunisie a, très dangereusement, baissé, en raison de la crise du Covid-19, atteignant -6%, rappelant que même en 2011, année de la révolution, il n’avait pas connu une telle baisse, puisqu’il était de -2% cette année-là.
C. B. Y.
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