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Avec les purs d’Attayar, la logique fait hara-kiri !

Mohamed Abbou bientôt dans les filets de Nabil Karoui.

Hichem Ajbouni – un «pur» parmi les purs d’Attayar (Courant démocrate) – annonce que pour son parti, Ennahdha doit être exclu de la prochaine coalition gouvernementale et que la place du parti islamiste est désormais dans l’opposition.

Une telle position pose cependant une question : comment est-il possible de constituer une majorité gouvernementale si on suit la logique des purs d’Attayar qui veulent à la fois exclure Ennahdha et avec lui son excroissance Al-Karama, mais aussi le Parti destourien libre (PDL), le parti de l’ennemie jurée des purs d’Attayar, Abir Moussi ?

M. Ajbouni nous annonce (ne vous étranglez pas!) que les purs d’Attayar ne sont plus opposés à la participation des impurs de Qalb Tounes, dont le président, Nabil Karoui, est poursuivi en justice dans des affaires d’évasion fiscale, de corruption financière et blanchiment d’argent (des vétilles!), dans la prochaine coalition gouvernementale, après qu’ils étaient les chefs de file de l’exclusion de ce parti du gouvernement Fakhfakh. Cherchez encore une fois la logique! C’est le chef du gouvernement désigné qui, selon lui, devra décider de l’intégrer ou pas.

Entre-temps, M. Karoui s’est-il fait purifier dans le Gange? Mystère et boule de gomme. Mais même si les purs d’Attayar acceptent la participation des impurs de Qalb Tounes à la prochaine coalition gouvernementale, la majorité absolue ne sera pas atteinte. Impossible d’unifier le magma de blocs éparpillés, dispersés et secoués chacun par les divisions et les démissions.

Et puis pourquoi les purs (non plus pour longtemps) d’Attayar compliquent-ils la tâche déjà assez compliquée du futur chef de gouvernement dans la constitution de la prochaine majorité? Pourquoi décider à sa place qui doit participer et qui ne doit pas participer?

On aura au moins appris que la pureté d’Attayar n’est qu’une baudruche qui a fini par se dégonfler.

La soif de pouvoir, on le sait, apprend la «taktik» et la «boulitik» dans l’acception tunisienne, c’est-à-dire les concessions et les compromissions.

Imed Bahri

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