20 Juil 2020 | 11:33 A LA UNE, ECONOMIE, TRIBUNE, Tunisie
La contre-performance économique de la Tunisie durant la période 2011-2020, la pire décennie depuis l’indépendance du pays, est surtout le produit de l’absence de vision, de l’incompétence, de la mauvaise gouvernance et de l’obstination des gouvernements successifs à «détruire l’ancien sans construire le nouveau».
Par Taoufik Baccar *
La période de confinement et l’impact sévère attendu pour les secteurs du tourisme et du transport international qui représentent à eux seuls près de 12% du PIB avec ce que le tourisme génère comme activités connexes, les difficultés du secteur du bâtiment et de l’habitat lui aussi fortement intégré, m’amènent à une estimation de la baisse du PIB entre 8 et 10% pour l’année 2020.
Pour les seuls secteurs du tourisme et du transport internationalة une baisse de 50% de l’activité signifierait la perte au niveau de l’ensemble de l’économie de plus de 5% du PIB, compte non tenu des activités liées au secteur touristique notamment dans l’artisanat, les services et autres.
La période de confinement a impacté elle aussi le niveau global de croissance puisque l’activité s’est arrêtée pour des pans entiers de l’économie et notamment les services marchands.
Les évaluations relatives à la baisse du PIB de la plupart des pays qui ont opté pour le confinement total pour une période relativement longue et dont les secteurs du tourisme et des services ont un poids important sont d’ailleurs le même ordre de grandeur de l’estimation avancée plus haut.
Une baisse de cet ampleur signifierait que la croissance annuelle du PIB sur la décennie 2011-2020 serait proche de zéro. En des termes simples, le PIB du pays en dinars constants est resté au même niveau entre 2011 et 2020 alors qu’au même moment la population a augmenté de 1.200.000 habitants.
Cette contre-performance est inédite dans l’histoire économique du pays. Elle est à comparer à la croissance des cinq décennies d’avant 2011 :
1962-1971 : 4,4% ;
1972-1981 : 7,8% ;
1982-1991 : 3,4% ;
1992-2001 : 5% ;
2002-2010 : 4,5%.
La contre-performance de la période 2011-2020 se traduirait par une baisse globale du revenu par tête sur toute la période de plus de 10% à dinars constants et de 50% en dollars.
Le taux de chômage, malgré la baisse sensible de la demande additionnelle d’emplois par rapport à la décennie d’avant, pourrait dépasser le seuil de 20% à la fin 2020 contre 13,7% en 2010. Le seuil d’un million de chômeurs soit le double de celui de 2010 n’est pas exclu si des réformes profondes et des mesures vigoureuses de relance ne sont pas engagées sans délai.
Ce tableau sombre ne s’explique pas simplement par la pandémie du coronavirus, il est surtout le produit de l’absence de vision, de l’incompétence, de la mauvaise gouvernance et de l’obstination des gouvernements successifs à «détruire l’ancien sans construire le nouveau».
Mon livre que j’ai intitulé à bon escient «Miroir et Horizon : rêver la Tunisie» esquisse les préalables et la démarche pour sortir de la crise dans laquelle s’est mise la Tunisie à force de ne voir dans l’ancien que des ruines.
Ces paroles d’un grand penseur résument la situation du pays :
Le secret du changement est de focaliser toute l’énergie non pas à combattre l’ancien mais à construire le nouveau.
* Ancien ministre du Développement économique et ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie.
LA CRITIQUE EST AISEE L ART EST DIFFICILE
TOUT CES ASSOIFES DE POUVOIR ONT TOUT DETRUIT AU NOM DE LA SOI DISANT DEMOCRATIE MAIS ILS SONT INCAPABLES DE PROPOSER UN PROGRAMME VALABLE POUR LE PAYS TROP OCCUPES A SE DISPUTER ENTRE EUX ET COURIR APRES UN POSTE OU UN FAUTEUIL AU GOUVERNEMENT POUR SE REMPLIR LES POCHES
LA RELANCE ECONOMIQUE A TRAVERS LE LANCEMENT DES GRANDS PROJETS EN TUNISIE RESTE LE SEUL MOYEN DE SORTIR DE CETTE SITUATION RESTE IL FAUT CHERCHER DES INVESTISSEURS ETRANGER OU ENCOURAGER LES INVESTISSEURS TUNISIENS
A propos du titre et le développement de l’article:
Point de vue essentiellement économique, compétent, véritable reflet de la misère présente et à venir du pays, de la part d’un spécialiste en la matière.
Soit. Cependant le titre (et la visée) me semble en porte-à-faux.
Nous n’avons pas détruit l’ancien faute de moyens, mais suite à des blocages (sabotages?) graves, sinon criminels. C’est l’image d’un enfant que d’aucuns s’acharnent pour l’empêcher de grandir et se développer. Quoi de plus criminel et contre-nature? De ce fait, nous sommes loin de pouvoir construire du nouveau.
Appelons un chat, un chat: Il se trouve que la stratégie adoptée par Enahdha (laquelle domine et mine le champ sociopolitique depuis une décade déjà) a consisté à récupérer ce qui l’arrange le plus du régime ancien corrompu, en y ajoutant du sien en termes de corruption, tout en faisant barrage à toute construction nouvelle.
Or, aidée de ses parrains impériaux internationaux, par arrivages d’avions bourrés de ce bas-monde, venant qui de Londres, qui du Golfe et d’Arabie, la branche de la maudite secte chez nous (comme ailleurs), nie les frontières et la cause nationale, en pleine convergence avec les plans tracés à Washington (Doctrine Rumsfeld/Cebrowski). Très tôt, ne l’oublions jamais, ils avaient annoncé haut et fort, les couleurs en faveur de l’avènement d’un nouveau Khalîfat..
Considérés dominants, suite à des voix majoritaires, choix biaisé d’électeurs (souvent achetés, ignorants, tare du passé!), Enahdha a entrepris jusqu’ici de détruire de l’intérieur notre pays. Ceci se passe au vu et au su de toutes et de tous, face à des oppositions opportunistes pour certains, larvaires et cul-de-jatte, sinon d’opérette et de salon, pour d’autres. Le paysage politique est à la fois désert et encombré de pourriture de toute sorte.
Ennahdha louvoie, sans véritable force propre (hors terrorisme et assassinats politiques pour semer la panique), elle ne fait qu’exploiter les faiblesses de ses adversaires, et l’opportunisme de ses alliés d’un jour. En elle-même, ce n’est guère qu’un chacal du désert en papier.
Pour insister sur la lutte véritable du moment, elle consiste à nous libérer d’abord, et de manière décisive, de ces forces du mal, profiteurs du passé honni, à la fois larbins de puissances étrangères. Opportunistes et antinationaux, appuyés par Erdogan et leurs émules libyens, ces khwenjias renforcent leur cohorte fasciste, hommes de main, aile militaire appelée à réactiver la peur dans les montagnes et certains quartiers. Ces forces ont également prêté main forte à l’OTAN (pour services rendus!), par les 5 à 6000 jeunes enrôlés (entre chômeurs et repris de justice recrutés dans les prisons!), sortis du territoire avec des passeports trafiqués, pris en charge par Erdogan, responsable de crimes de guerre, entraînés, dépêchés en vils mercenaires pour semer la terreur, égorger des innocents en Irak, Syrie et Libye. Chez nous, ils égorgent des pasteurs, tuent d’autres innocents ainsi que nos valeureux soldats, gendarmes et policiers.
Le plus grand mal donc fut le retour de ces pseudo-religieux, réactionnaires et antinationaux. C’est en cela que consiste la terrible pierre d’achoppement qui empêche la liquidation du passé, et bloque la reconstruction du pays, mission que les jeunes et les femmes surtout, se doivent d’assumer afin d’ouvrir la voie sans entrave, au développement du pays grâce à leur génie créateur.
Jusqu’ici, nous avons donc été baladés par des gens, entre incompétents, minables, mafieux, opportunistes nouveaux riches au service d’Enahdha et les pires, les terroristes identifiés qui siègent à l’ARP: véritable aberration et dévoiement de la dignité nationale: le tout orchestré et sciemment voulu.
Ce n’est donc pas l’économie qui traîne. Le pays entier s’enfonce dans des sables mouvants. La dégénérescence jusqu’au degré de pourriture atteint les instances politiques. Le prix fort en est payé par la population. Les gros nuages qui s’accumulent au-dessus de nos têtes menacent d’un tsunami….
A moins que s’élèvent des voix patriotiques qui puissent constituer, envers et contre tout, une FORCE UNITAIRE capable de prendre le taureau par les cornes. Abir Moussi s’y essaye avec bravoure et audace. Il faut lui reconnaître son engagement courageux de samouraï solitaire, hélas! Le souhait est qu’elle puisse comprendre que le PDL ne peut et ne doit mener cette lutte nationale vers une voie salutaire, qu’à la condition expresse de s’unir aux forces vives du pays, surtout parmi les nationalistes de la veine des pères fondateurs et martyrs: Mohamed Ali el Hammi, Farhat Hached et Hédi Chaker.
Désormais, la lutte contre le fléau nahdhaoui est ouverte. Souhaitons, encore une fois, qu’elle puisse être l’apanage des jeunes et des femmes, en particulier, moteur du changement véritable, à travers une stratégie politique unitaire, patriotique, audacieuse et pacifique.
Vivement que cette racaille de nahdhouis disparaisse à tout jamais et de la scène politique et de la société.
C’est la politique des islamistes » IDARATOU ETTAWAHOCH » il ne peuvent vivre que dans le chaos , et c’est ce qu’ils ont fait depuis 2011 , le peuple s’appauvrit et eux s’enrichissent .
Ils disent qu’ils sont des démocrates alors qu’en fait ils sont la pire dictature que la Tunisie n’ a jamais eu
Cela confirme mon impression : depuis cette damnée révolution, la Tunisie est cuite et archi-cuite. Les administrations et entreprises à capitaux d’État croulent sous les embauches d’incapables, plus rien ne marche, les capitaines de bateaux jouent à percuter des cargos, Tunisair est devenue une vraie « compagnie aérienne pour bougnoules » dont les avions sentent le pipi, les flics rackettent, etc. Et puis, les rues sont devenues dégueulasses, infestées de voyous, etc.
Franco-tunisien, je me garde bien de passer plus que quelques jours en Tunisie, seul, seulement pour le strict nécessaire et hors saison.
Tant pis, et il y a mieux en Grèce ou en Croatie…
il ne faut pas s’evertuer a trouver des excuses.Tous les gouvernements ont etés nul et ca continu parceque tous ceux qui sont elus sont crrietistes et ne pensent qu’a leur interet.
Je me retrouve totalement dans votre commentaire. J’ai pour ainsi dire déserté définitivement la maison familiale pour un séjour à l’hôtel , loin de la foule , le bruit el les appels à la prière à des heures indues. Tout est devenu à fuir dans un pays qui pourrait être un beau pays . Cela commence avant même l’embarquement ; retards infinis et inexpliqués ; une fois arrivés, il faut lancer un SOS pour appeler la police frontières à son poste , le tout dans une gabegie monstrueuse ; les vrais enquiquinements commencent à l’instant où vous quittez l’aéroport , circulation éffarante sinon criminelle , incivilités , irrespect et malveillance de toutes sortes , plages qui pourraient être paradisiaques en véritables dépotoirs etc… Je ne reconnais plus mon pays .
C’est un réel crève-cœur . On y trouve des gens sincères , dévoués , attachants , malheureux de n’y pouvoir mais . Les malfrats , les ratichons les gredins et les crapules ont , je le crains , définitivement défiguré mon pays en instillant dans les esprits de beaucoup une mentalité de scélérats.