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Affaire de la voiture administrative accidentée: la présidence de la république réplique au démenti du parquet

La présidence de la république a diffusé, dans la soirée de ce mercredi 22 juillet 2020, un communiqué pour apporter des précisions sur la disparition du dossier qui concerne l’affaire de l’accident avec une voiture administrative impliquant la fille de l’ancien ministre, Anouar Maarouf, évoquée, cet après-midi, par le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, lors de sa rencontre avec Ghazi Chaouachi, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières.

Cette précision de la présidence survient après la déclaration du substitut du procureur de la République, Mohsen Dali, qui a indiqué que l’affaire a été déférée devant la chambre correctionnelle auprès du Tribunal de 1ère instance de Tunis et que celui-ci a décidé le report de l’audience au 21 novembre 2020 afin de convoquer les accusés et prononcer un jugement.

La présidence a, pour sa part, affirmé que le dossier en question n’existait pas dans le registre des affaires déférées devant le tribunal «et ce jusqu’à ce jour à midi», selon le communiqué, relayé par l’agence Tap.

La présidence a également précisé que des vérifications ont été faites plusieurs fois, la dernière datant de cette après-midi même en affirmant qu’aucune partie en particulier n’a été visée, «il s’agit là d’une vérité que personne ne pourrait nier. Les accusations ne sont pas lancées sans fondement», indique encore le communiqué.

Rappelons que le président de la république a fait savoir, lors de sa rencontre, cet après-midi, avec Ghazi Chaouachi, que le PV de constat de l’accident relatif à cette affaire a été modifié, puis dirigé vers le tribunal avant de disparaître, tout en rappelant fermement l’obligation d’appliquer la loi, sans exception, quelque soit la position de la personne ou sa fonction.

Le parquet, visiblement pris à défaut par le président de la république, a donc cafouillé, en avançant la date du 21 novembre pour le procès, avant de rectifier et d’avancer une autre date : le 21 septembre. Entre-temps, on lui avait rappelé que le 21 novembre était un samedi, jour où les tribunaux sont fermés.

Morale de l’histoire : la justice en Tunisie est indépendante, trop indépendante, sauf du parti Ennahdha. Le mérite du président Kaïs Saïed est de l’avoir prouvé en remettant à l’ordre du jour l’affaire de la voiture administrative amochée par la fille d’un ministre nahdhaoui. D’autres affaires impliquant des responsables nahdhouis sont perdues dans les méandres d’une justice qui a perdu toute crédibilité aux yeux des Tunisiens. Et c’est très grave. Car un pays où la justice est aux ordres d’un parti ne peut être une démocratie. C’est une dictature.

Y. N.

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