12 Août 2020 | 17:01 A LA UNE, ECONOMIE, Tunisie
Concernant les régions minières dont le sous-sol est riche en phosphate, les approches tunisienne et marocaine sont radicalement opposées. Aussi opposées que le yin et le yang. La Tunisie a opté pour les emplois fictifs, la royaume chérifien a, lui, opté pour l’investissement dans le capital humain et le développement de l’infrastructure de ces régions productrices de phosphate. Les résultats donnent bien sûr raison aux Marocains.
Quand la Tunisie a opté pour la solution de facilité et ô combien dévastatrice pour acheter faussement la paix sociale en recrutant à ne plus en finir chaque année des jeunes du bassin minier pour des emplois souvent fictifs, le Maroc a opté, lui, pour l’investissement et le développement aussi bien humain (les habitants de ces régions) que sur le plan de l’infrastructure.
Aujourd’hui, la stratégie marocaine intelligente et efficace commence à porter ses fruits. La Tunisie, elle, s’est retrouvée complètement coincée dans cette spirale infernale, lourde de conséquences et de plus en plus dévastatrice chaque année : la CPG doit recruter directement ou indirectement des jeunes via des sociétés de Bastana (elles-mêmes des sociétés fictives). En réalité, ce sont des emplois fictifs car la société est déjà en sureffectif. Et chaque année, ceux qui ne bénéficient pas de ces emplois fictifs protestent et chaque année, un nouveau contingent de jeunes réclame à son tour des emplois fictifs. Et l’Etat faible s’exécute pour acheter une prétendue paix sociale qui en réalité n’existe pas malgré ses lourds sacrifices car les protestations qui bloquent la production du phosphate persistent.
Sur ce même sujet nous publions ci-dessous un post Facebook publié par Elyès Jouini, où l’ancien ministre tunisien, membre de l’Institut universitaire de France, compare l’évolution de la production du phosphate dans les deux pays, jadis concurrents et au-coude-coude dans les marchés internationaux et qui, aujourd’hui, ont vu le gap les séparant se creuser jusqu’à en devenir irréductible pour les Tunisiens. Nous reproduisons ce post ci-dessous…
Par Elyès Jouini
En 2011, les deux géants du phosphate, la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG – Tunisie) et l’Office chérifien des phosphates (OCP – Maroc) ont fait face aux mêmes revendications locales : plus de redistribution locale de la richesse et des emplois pour tout le district.
La CPG a répondu par des embauches qui ne correspondaient pas à des besoins, ouvrant là un cercle vicieux: les exigences d’embauche se sont démultipliées avec un concept de district de plus en plus large générant par là un nombre de déçus de plus en plus grand, une frustration exponentielle, une explosion des coûts de production. Et ces emplois quasi-fictifs n’ont pas même permis d’insérer socialement leurs détenteurs ni de les intégrer dans un cycle productif.
La réponse de l’OCP a été toute autre et je me souviens encore de Mustapha Terrab, en 2011, m’expliquant que sa réponse était «je ne vous recruterai pas mais je vais vous former et former vos enfants.»
Cette année 17 élèves issus du lycée créé par l’OCP viennent de rentrer à Polytechnique Patis. Et ce n’est que la partie la plus visible et la plus prestigieuse de l’iceberg, ce sont des centaines de milliers de personnes qui ont été formées à différents niveaux, les réintégrant dans le circuit productif, leur redonnant confiance en l’avenir, leur rendant la fierté en voyant le devenir de leurs enfants…
On connaît la suite : alors que Tunisie et Maroc se disputaient la première place en termes d’exportations de phosphates et alors que le marché du phosphate ne cesse de devenir de plus en plus stratégique, le Maroc est premier avec 44 millions de tonnes produits en 2019 et notre production est de 4 millions de tonnes!
Et ne disons pas que c’est de la faute des grévistes, c’est de la faute de ceux qui ont mal géré la situation depuis 2008!
Environ 40% de la population marocaine est analphabète et pratiquement la même proportion vit au-dessous du seuil de pauvreté. Alors, à qui profitent les investissements de cet « Eldorado » où le Roi accumule des milliards de dollars de façon éhontée ?
Ce sont là des idées bien reçues et colportés par des gens qui ne connaissent pas le Maroc ni la monarchie. L’office des phosphates n’est pas une une propriété royale, sa gestion est des plus rationnelle grâce à des compétences de haut vol et Mr Terrab et ses équipes bien formées y sont pour quelque chose. Le succès de cette entreprise publique réside dans l’appropriation des technologies et la diversification de la production. Une nouvelle usine pour la fabrication de l’acide phosphorique purifié est sur le point de voir le jour. Les usines de l’OCP sont installées dans plusieurs pays africains. Plusieurs projets sont en cours et cette entreprise a un crédo simple: la recherche et l’innovation.
Ça, c’est du « copier-coller » de la propagande algérienne ! La Tunisie et l’Algérie sont gravement dépassés par le Maroc, du moins « en dynamique ».
De plus, les investisseurs européens sont bien accueillis au Maroc, alors que la TN, avec son UGTT de m..de, les fait fuir.
Et l’Algérie ? Elle ne fout rien, à part distribuer son fric pétrolier. Stagnation totale de l’Aldzérie depuis un demi-siècle…
En plus, la politique tunisienne a détruit le secteur productif à Gafsa (assemblage de câble pour automobile, confection et agriculture). Un employé dans les sociétés de jardinage touche plus que 700 dinars et ne rien faire alors que son ami ou voisin travaille dans une entreprise productive travaille durement et il n’arrive peine à recevoir 500 dinars. Son collègue à la CPG touchera plus que 1200 dinars et ne fait rien lui aussi. Comment voulez vous que les jeunes acceptent un emploi productif ?!!!
Un agriculteur ne trouve pas des employés à récolter sa pomme de terre ou ses olives même avec un salaire de 20 dinars/jour.
vous comparez l’incomparable.dans les meilleures moment sous le regne de b. ali la tunisie s’est classee 5eme avec une production frisant les 10 millions de T alors que le maroc au 2eme rang mondial talonnant les etats unis, plus tard ,avec les nouvelles reformes surtout l’investissement dans le phosphate externe ( etrange )le maroc a extirpe la 1ere place dans le classement mondial, alors, c’est comme si vous comparez le mont everest a jbel Chambi
Exact mais au plan de la production. la Tunisie se classait en `2010 en 4eme position après le Maroc , les USA et la Russie .
Nous avons rate le coche en 2011 par la faute des décideurs qui ont opté pour les solutions de facilité .
L’instabilité gouvernementale a fait le reste .
Le Maroc dépasse en tout point (économiquement, propreté, développement de grands projets, attraction des investisseurs…) la Tunisie depuis la merdolution de la brouette et l’arrivée des clochards au pouvoir (nahdha, karama, karoui et cie etc). L’exemple de certains tunisiens et politiques c’est bien l’afghanistan, le pakistan ou la somalie, et non la Malaisie, ou Singapour… Mais que voulez vous faire avec des bras cassés qui ne comprennent que le bâton
Ça, on est plutôt d’accord ! La Tunisie trouducute depuis 2011 quand le Maroc avance. Aujourd’hui, on est dépassés « grave ».
Maroc = futur grand tigre africain
Nous en TN = le branleur au fond de la classe dont le père ne fout rien dans une quelconque administration.
PAUVRE TUNISIE
Ce sont là des idées bien reçues et colportés par des gens qui ne connaissent pas le Maroc ni la monarchie. L’office des phosphates n’est pas une une propriété royale, sa gestion est des plus rationnelle grâce à des compétences de haut vol et Mr Terrab et ses équipes bien formées y sont pour quelque chose. Le succès de cette entreprise publique réside dans l’appropriation des technologies et la diversification de la production. Une nouvelle usine pour la fabrication de l’acide phosphorique purifié est sur le point de voir le jour. Les usines de l’OCP sont installées dans plusieurs pays africains. Plusieurs projets sont en cours et cette entreprise a un crédo simple: la recherche et l’innovation.
Quand une entreprise est en surreffectif et n’enregistre que des pertes année après année, on est en droit de se demander s’il ne serait pas plus sage de la céder au plus offrant. En Tunisie, tous les dirigeants ont éludé ce constat et remis à leurs successeurs la décision de le faire. Jusqu’au jour où, comme la collection de voitures des anciens despotes, elles seront réduites à l’état de ferraille et ne vaudront plus rien.
@ Agatacriztiz
L’analphabétisme atteint 20 % en 2021 comme les autres pays du Maghreb, le taux de pauvreté a baisser à 4,8 % seulement selon Oxfam, donc revois tes chiffres.
Et OCP appartient à 100% à l’état marocain, les bénéfices vont dans les caisses publiques, pas au roi.
Et monsieur Terrab est quelqu’un d’extrêmement compétent, diplômé du Massachusetts institute of technology ( MIT),