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Assemblée : Abir Moussi publie la vidéo de son agression par Makhlouf

Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), a rendu public, ce soir, vendredi 2 octobre 2020, la vidéo de son agression verbale, ce matin, lors de la réunion du bureau de l’Assemblée, par le chef du bloc Al-Karama, Seifeddine Makhlouf.

Ce dernier, qui se savait filmé, a insulté sa collègue en utilisant des termes vulgaires et misogynes, allant jusqu’à lui cracher dessus (« Tfouh alik« ) à plusieurs reprises : «Filmez-moi et diffusez la vidéo, que les Tunisiens sachent qui vous a dit vos quatre vérités. Vous ne respectez pas les hommes, ni les femmes, pour qui vous êtes une honte. Si les hommes se taisent moi je ne me vais pas me taire», a-t-il lancé, dans une grande hystérie, obligeant ses collègues à intervenir pour essayer de le calmer.

Cette scène, intervenue le jour même de la reprise de l’année parlementaire, se passe de tout commentaire et donne un avant-goût (plutôt amer) de ce qu’attend les Tunisiens, qui ne supportent plus tant de violence et de bassesse de la part de ceux censés les représenter et défendre leurs intérêts et qui de surcroît sont payés par le contribuable…

https://www.facebook.com/AbirMoussiOfficielle/videos/791070685012475/?v=791070685012475

Cela ne s’est évidemment pas arrêté là : le conflit a continué lors de la plénière, théoriquement consacrée à la situation sanitaire liée au coronavirus et qui est marquée par une hausse inquiétante du nombre de contaminations et de décès.

Au lieu de débattre de la sécurité sanitaire du peuple, Seifeddine Makhlouf a préféré demander un point d’ordre pour s’en prendre de nouveau à Abir Moussi en l’insultant encore une fois, en des termes toujours aussi vulgaires, obligeant Tarek Fetiti, qui présidait la séance, à lui couper le micro et à lui donner deux avertissements.

Seifeddine Makhlouf a fini par quitter la salle, probablement fier d’avoir joué cette honteuse scène, endossant aux yeux des siens le rôle de «Top rojla» (un slogan utilisé par les députés Al-Karama pour se qualifier eux-mêmes de «vrais mecs»). Difficile d’être plus macho, plus vulgaire et plus stupide.

« En tant qu’avocat je suis plus fort que toi, je défend le terrorisme, je défend tout », dixit Makhlouf..

Abir Moussi, qui estime que le comportement et les propos de Seifeddine Makhlouf sont un délit au ragard de la loi, et qu’il a dépassé ses limites, d’autant que’il s’agit de la énième querelle du genre, a affirmé qu’elle va saisir la justice.

Mais la justice tunisienne, dont on connaît l’indépendance, sait fermer les yeux sur les abus des… islamistes. Parions que la plainte de Mme Moussi restera, comme toutes les précédentes, lettre morte. De quoi encourager les extrémistes de la trempe de Makhlouf de récidiver.

Y. N.

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