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Le sit-in d’El-Kamour a causé des pertes de 374 MDT aux sociétés pétrolières et gazières

Le blocage de la production de pétrole et de gaz durant la période du sit-in d’El-Kamour, à Tataouine (du 16 juillet au 6 novembre 2020), a causé des pertes de l’ordre de 374 millions de dinars tunisiens aux sociétés opérant dans la zone, sachant que les champs pétroliers concernés représentent 42% de la production nationale de pétrole et 37% de la production nationale de gaz naturel.


La production nationale quotidienne moyenne de pétrole s’est élevée, le 8 novembre 2020, 24 heures après la réouverture de la vanne d’El-Kamour (dans le gouvernorat de Tataouine), à environ 30,687 barils, contre 36,500 barils avant la fermeture de la vanne, le 16 juillet, a indiqué la ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, Saloua Sghaier, dans une déclaration à l’agence TAP, ajoutant que la production quotidienne nationale de gaz commercial s’est située, le jour même, au niveau de 2,982 millions m3, contre environ 6 millions m3, avant la fermeture de la vanne, expliquant que la production du 8 novembre n’a pas inclus le champ Miskar, dont la production est suspendue en raison de travaux de maintenance.

La reprise du rythme de production dans les champs pétroliers de Tataouine se fera progressivement, en raison de la fermeture de la vanne numéro 4 à El-Kamour, pendant plus de 3 mois, par les manifestants de la région. À cela s’ajoute un nombre de problèmes techniques, dans la mesure où certains puits doivent faire l’objet d’une intervention technique, pour assurer le rétablissement de leur débit habituel, a expliqué Mme Sghaier.

La ministre a rappelé que la fermeture de la vanne de pompage d’El-Kamour (du 16 juillet au 6 novembre 2020), en raison de protestations sociales, a entraîné une baisse de la production quotidienne des champs de la région à 4 600 barils de pétrole et 670.000 m3 de gaz commercial, contre 16 300 barils de pétrole et 2,315 millions de m3 auparavant.

Le blocage de la production durant la période du sit-in d’El-Kamour a causé des pertes de l’ordre de 374 millions de dinars, sachant que les champs pétroliers concernés représentent 42% de la production nationale de pétrole et 37% de la production nationale de gaz naturel.

Les champs pétroliers concernés par la reprise de la production du pétrole, dans le gouvernorat de Tataouine suite au déblocage de la Vanne SP4 d’El-Kamour, en vertu de l’accord conclu entre le gouvernement et la coordination de ce mouvement, sont le champ El-Borma exploité par la Société tuniso-italienne d’exploitation pétrolière (Sitep); les champs Makhrouga, Laarich et Debbech (MLD), Oued Zar et Djebel Grouz exploités par l’Etap et Eni Tunisie et le Champ Adam relevant d’Eni, OMV et Atog en partenariat avec l’Etap.

Il s’agit aussi des champs Benefsej Sud, Chourouq, Dorra et Anaguid Est, Nawara et Jinane relevant de la société OMV en partenariat avec l’Etap; les champs Chouech Essaida, Sanrar et Echouch (Serinus Energy); la concession Bir Ben Tartar (Atog et Etap) et le Champ Sondes (Etap, OMV et Thani).

La présidence du gouvernement avait annoncé, le 5 novembre 2020, une liste de mesures en faveur du gouvernorat de Tataouine qui ont été prises lors du conseil ministériel consacré au dossier de développement de ce gouvernorat ainsi que l’application d’accord El-Kamour datant du 15 juin 2017.

Le chef du gouvernement a insisté lors du conseil ministériel sur l’étroite relation entre l’application des mesures décidées en faveur du gouvernement et la poursuite de l’activité pétrolière, étant donné que la responsabilité sociétale des entreprises ne pourrait être mise en œuvre qu’en cas de poursuite de l’activité pétrolière dans les champs de la région.

Source : Tap.

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