17 Nov 2020 | 16:59 A LA UNE, POLITIQUE, TRIBUNE, Tunisie
L’émission Forum, qui passe tous les jours sur Mosaïque FM, a consacré le numéro d’aujourd’hui, mardi 17 novembre 2020, au régionalisme. D’aucuns s’en sont pris à Bourguiba, reprenant une idée largement répandue : Bourguiba était régionaliste. Ils en prennent pour preuve les autorités qui forçaient régulièrement les ruraux à rebrousser chemin du temps de Bourguiba.
Par Mohamed Sadok Lejri*
La police de Bourguiba repoussait les « nouzouh » pour de bonnes raisons, et non par régionalisme. Déjà, dans les années 1940 et 1950, les autorités coloniales se plaignaient du fait que des bidonvilles ceinturaient littéralement la ville de Tunis. Ils estimaient que cela présentait de différents dangers dont la salubrité et la sécurité.
Les autorités coloniales, puis le jeune État indépendant tunisien, ne pouvant pas délivrer des permis de construction à tire-larigot, tentaient d’empêcher les constructions illégales pour empêcher l’élévation des gourbis et éviter que les « nouzouh » n’occupent des terrains qui ne sont pas les leurs. Il fallait tracer des routes, ériger des constructions conformément aux règles de l’urbanisme, éviter que les constructions anarchiques ne poussent comme des champignons, etc.
Le contrôle de l’exode rural a, par exemple, permis à l’État tunisien de tracer des routes, d’installer l’eau à Jebel Lahmar, de construire des logements sociaux, de remplacer des bidonvilles par des petites maisons, certes pas luxueuses, mais qui disposent de toutes les commodités (cf. : déplacement des habitants du bidonville de Borj Ali Raïes à Kabbaria)…
En outre, le contrôle démographique et l’angoissante question du chômage se sont posés à l’orée de l’indépendance. Bourguiba voulait édifier un État moderne sur des bases solides. Le rythme d’accroissement augmentait d’année en année, il était trop rapide, et l’urbanisation était encore faible. Les villes ne pouvaient pas employer la main-d’œuvre abondante. Il fallait, entre autres, une volonté de limitation des naissances et des aménagements territoriaux rigoureusement élaborés pour que l’urbanisation soit maîtrisée.
Les ignares devraient se renseigner un peu avant d’accuser le père de la Nation de tous les maux. Eh oui ! Qu’on le veuille ou non, Bourguiba a transformé une poussière d’individus en une nation respectable. Excusez du peu.
P.-S. : Le régionalisme était encore plus profond dans la France du XIXème siècle qu’en Tunisie. Bretons, Normands, Basques, Provençaux, etc. n’avaient pas grand-chose en commun, strictement rien, même pas la langue ! Les régions du nord parlaient des dialectes d’oïl et celles du sud des dialectes de la langue occitane et chaque village avait son patois. Deux choses ont permis à la France de devenir ce qu’elle est : l’école (la généralisation de l’enseignement) et l’Armée.
* Universitaire
L’auteur de l’article melange l’histoire de la France avec l’histoire de la Tunisie, et analyse l’apres independance avec une vision Francaise.
J’invite l’auteur a lire l’histoire de la Tunisie du temps de Carthage jusqu’au Aghlabites, pour constater le genie Tunisien, en matiere de gestion urbaine de la population Tunisienne.
Aujourd’hui, le Tunisien a toutes les capacites de reprendre ses instincts de Genie, mais a la condition que les Tunisiens qui pensent avec un esprit Francais, comprennent qu’ils n’ont rien foutus durant les derniers 60 ans en Tunisie, et que maintenant ils doivent accepter le fait que les autres sont entrain d’occuper les postes de pouvoir et sont entrain d’appuyer sur les boutons du train pour le faire marcher en avant.
Les Aghlabites ? Qu’ont-ils laissé au juste en matière de gestion urbaine ??? Des mosquées et des villes arabes sans aucune âmes ..
Je vous renvoie aux images d’archives et voir la Tunisie du temps où la Tunisie était multiple avant l’indépendance sans tomber dans le misérabilisme du colonialisme etc … et en laissant de côté cette francophobie qui caractérise beaucoup de Tunisiens en ce moment …
La France Mr a laissé un pays moderne, Tunis était appelé le petit Paris .. plus rien à voir avec Paris aujourd’hui … Visionnez les vidéos d’avant les années 60 et faites la comparaison e toute objectivité svp
Bravo
Tunis a peut-être été appelé « petit Paris », mais, moi qui suis un témoin des années cinquante à soixante-dix, je peux vous garantir que Tunis ressemblait énormément à certaines villes d’Italie comme Palerme et Gênes. Quand, vers 1960, on passait de Tunis à ces villes d’Italie, on retrouvait bien des points communs. Par contre, des villes comme Milan, Turin, Lyon, Tours, Limoges, Brest, Münich, Hambourg ou Bruxelles semblaient sur une autre planète.
Bizarrement, il y avait plus d’enfants mendiants à Naples ou Palerme que dans la TN de Bourguiba, qui les avait escamotés dans des camps « d’enfants de Bourguiba » pour en faire des flics ou des fonctionnaires.
Dans les années 60, le niveau de vie a grimpé très vite en Italie et en France, la Tunisie a pris un parfum de « pays de l’est » un peu décalé.
L’urbanisme tunisien entre 700 et 1850 après JC ? Mais vous plaisantez, mon bon ami, IL N’Y AVAIT ABSOLUMENT AUCUN URBANISME ! Pas d’eau courante, pas de routes, des bandits partout, peu de commerce entre les villes. Les rues étaient des égouts à ciel ouvert, les épidémies ravageaient le pays, les femmes perdaient 6 enfants sur 10 avant l’âge adulte. Moi qui suis né avant l’indépendance, j’ai une idée bien précise de ce qu’étaient les villes éloignées de la vie moderne, C’ÉTAIT DÉGOÛTANT.
En fait, la régulation des naissances se faisait, tout simplement, par les famines et la mortalité infantile…
Les dernières traces d’aqueducs, d’eau courante et d’urbanisme dataient du temps des Byzantins, avant 700 après JC.
Vous pouvez Googler pendant des heures, des jours et des mois, vous ne trouverez pas trace d’un pont ottoman, d’une route caillassée ottomane, d’un hôpital ottoman, etc. La Tunisie d’avant 1850 était bien plus sous-développée que le Mali ou la Somalie d’aujourd’hui, et les pays n’avait même pas le 1/80e de la population d’un grand pays d’Europe de l’ouest..
Votre commentaire est absolument lamentable.
Vous êtes représentatif de cette populace convaincue de tout réussir, avec vos diplômes en carton et votre haine de l’occident (qui vous rejette à juste titre).
J’ai tellement honte que je ne peux même pas imaginer un dialogue avec vous.
Laissez tomber votre assimilation forcée à la culture française, si vous le pouvez encore, bien sûr, et votre indignation, forcée elle aussi : l’auteur n’a embrayé sur la culture française qu’en fin d’article, pour offrir une comparaison toujours bienvenue avec ce qui a été accompli ailleurs… N’en prenez pas un motif, encore plus forcé, pour dénier toute valeur à ce qu’il a développé dans les 90% restants de son article ! Vous appliquez au référencement aux Aghlabites plus encore que ce que vous reprochez à M. Lejri d’avoir attribué aux Français.
Livre » les Ministres de Bourguiba – Charfi – Éditions l’Harmattan : H. Bourguiba a eu 130 ministres en 1956 et 1987 : 60% sahéliens, 35 % Tunisois , 5 % le reste des Gouvernerats. Il parlait du genie sahelien . Gouvernement Mzali , 21 ministres de Monastir…BASTA
Et le mérite ? Ça vous dit quelque chose monsieur Jelali, il se trouve qu’a cette époque le Sahel est une région qui grouillait de compétences dans tous les domaines
Encore un commentaire minable.
Décidément, meskina tounes.
Les Sahéliens étaient là oui, de par une ouverture et une érudition due à leur sens des études et un regard éclairé vers l’occident.
Les écoles françaises durant le protectorat ont forgé les Tunisiens qui sont des papis aujourd’hui, et rien ne les remplacera devant les complexés psychotiques qui prétendent donner des leçons.
Le moindre maçon quasi analphabète parlait un français impeccable, avec d’autres valeurs morales (transmises par la maîtrise de la langue) que celles de la religion.
Que je vous plains.
Bravo Myriam! Quelle tristesse d’entendre aujourd’hui les jeunes massacrer le français
Et les autres régions ? Elles ne grouillaient pas elles aussi de compétences, dans les mêmes proportions que celles du Sahel ? Faut-il comprendre que le génie, l’intelligence, l’audace et le combass se soient arrêtés avant d’arriver à El Jem ??
Un peu de modération et de modestie ne vous feraient visiblement pas de mal !!
Soit vous êtes de mauvaise foi soit vous ne savez pas lire; mais à mon avis vous êtes les deux réunis car j’ai bien précisé qu’à l’époque le Sahel était en avance grâce à sa région côtière et à une ouverture de la population à l’extérieur; Les imbéciles heureux sont par contre majoritaire à notre époque.
Bonjour
Bien parlé
Je suis entièrement d’accord avec vous
J’ai connu cette Tunisie là, je suis une Lamy
Belle journée
Désolée mamy mon iPad écrit n’importe quoi
Non, réponse à « Habib, 19 novembre 2020 at 16h06 » :
Vous protestez contre ceux qui sont de mauvaise foi et qui ne savent pas lire…
Ce reproche vous est particulièrement bien applicable, car vous ne tenez pas compte des autres villes côtières, au nord du Sahel et au sud ! Vous semblez ne leur accorder aucun crédit à partager avec le Sahel triomphant ! Peut-être votre connaissance de la géographie de ma Tunisie est-elle incomplète ? Ou bien êtes-vous vous-même un monument inconnu de la mauvaise foi régionaliste ??!!
Dans tous les cas de figures, l’expression « imbécile heureux » vous va comme un gant !
Je crois que je n’ai pas la même vision de l’exode rural et de ses conséquences et que nous n’avons pas le même regard sur l’anarchie qui s’est installée dans le pays Si Lejri…
Si Lejri, vous vivez dans ce pays et votre vue s’est accommodée à l’anarchie aussi bien de l’habitat toujours non finie, en brique rouge, 4 murs et 2 trous, et l’anarchie dans les rues … il paraît qu’une construction non fini n’est pas imposable, elle reste à l’état de construction pour ne payer ni zeble ni kharouba …
La vision extérieur, la mienne me donne parfois la nausée quand je sillonne le pays … toutes les villes n’ont plus aucune âme … même les dites sculptures des places de chaque villes sont grossières et laides, la brouette de l’autre a Sidi Bou Zid, ou l’horreur au Kram, à bejà etc …
J’habitais aux alentour de la Place de la Monnaie, Habib Thameur, je vous invite a vous rendre à la rue des Salines et des ruelles adjacentes pour vous rendre compte des dégradations, le Passage et les alentour ont été défiguré …
Y a qu’à voir l’état du pays avec l’exode rurale qui a pris une grande ampleur pendant le règne de Ben Ali ,et les constructions anarchiques sans oublier le mode de vie incompatible au monde urbain,
Le pays s’est clochardisé car il n’était pas préparé à cette invasion et des quartiers anarchiques ont poussé partout autour de la capital Tunis sans aucun plan d’occupation des sols, ni tout à l’égout etc …aucun raccordement, l’environnement s’est dégradé fortement pour laisser place à des zones, foyer de maladies … Aucun parc ni Jardin municipales n’a résisté, des cités entières ont poussé avec leur lot de délinquance à voir Haye Tadhamen, qui est devenu en l’espace de 20 ans un fief islamiste, on se croirait à Kandahar avec l’accoutrement des hommes et des femmes et l’anarchie totale qui y règne … pour ne citer que cette citée … une cité de non droit …
D’abord cet exode a vidé de sa substance les régions rurales, le capital humain fuit les régions dites défavorisés, la cause de la migration interne revient aux problèmes économiques, aux manques d’opportunités, certes … MAIS QUI EST RESPONSABLE ??? L’ETAT UNIQUEMENT OU LES POPULATIONS DE CES REGIONS ???
Ne vous demandez pas ce que le pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour votre pays » Kennedy »
Les régions dites défavorisées ont été isolé à cause du réseau ferroviaire presque inexistant dans ces régions, les liaisons sont inexistantes entre les villes,
Y a t-il une liaison entre Kasserine et Gafsa ?
Entre Kasserine et Sfax ?
Entre Sousse Le Kef ?
etc …..
Ces liaisons ferroviaires inexistantes font fuir les entreprises, usines etc … comment acheminer les matières premières ici et là s’il n’y pas de liaison, comment acheminer rapidement les produits finis entre les villes s’il n’y a pas de liaisons ferroviaire …. Comment envoyer rapidement les produits vers les pays rapidement ???? Forcément les entreprises ne viendront pas facilement.
L’économie ne se développe pas … et je vais vous surprendre mais les liaisons existaient, les populations des régions du Sud et du centre ont arraché les rails pour les vendre et des liaisons entières ont été abandonné par la SNCFT, parcourez certaines régions et des gares sont à l’abandon désespérément ..
C’est vérifiable 6 000 km de rails ont été vandalisé …
L’exode rural est le fruit aussi de la collectivisation qui a contraint des jeunes a quitté leurs terres pour aller à la ville et pour d’autres immigrer en Europe, ces régions ont connu un déséquilibre socio économique … ne pas mettre sur le dos de l’autre la pauvreté de ces régions mais bien la cause revient à ces populations qui ont préféré émigrer que de développer leur région …
Aujourd’hui ces régions sont certes marginalisés et la contre bande à fait des ravages ..
L’analphabétisme et l’illettrisme prennent de l’ampleur dans ces régions surtout pour la gente féminine et ce sera assez difficile d’attirer de l’investissement dans ces régions vidés de leur ressources humaine et ceux qui restent sont inemployable, et sans qualification, mais le pire reste le vieillissement de ces régions, si les jeunes partent …
Comment donc attirer les jeunes à réinvestir leur région et les développer et donner de l’espoir ????? C’est ma vision , Bien à vous
Un très grand bravo pour votre réquisitoire, votre souffrance est perceptible, et vous avez certainement beaucoup de belles choses à faire pour ce pays que nous aimons.
Par où commencer ?
Ben oui, les Tunisiens s’en rendent à peine compte : l’essentiel du ferroviaire actuel est à peu près exactement ce qui était présent à l’Indépendance, quand j’étais un enfant, et la TN était 4 fois moins peuplée, et à l’époque les trains étaient à l’heure et ils étaient propres.
Le seul équipement vraiment nouveau, ce sont les autoroutes, apparues plus de 30 ans après l’Indépendance.
Même le « za3ma métro de Tunis », c’est assez bidon, car il y avait d’excellents tramsanciens, mais increvables, jusqu’en 1960, on appelait ça le « trommfaï » à la tunisienne.
C’est bizarre, beaucoup de tunisiens de moins de 40 ans s’imaginent qu’il n’y avait rien en 1956.
La désolation du chemin de fer en TN est une HORREUR !
Bourguiba a combattu le régionalisme toute sa vie .
@ SADRI Vu l’état du pays vous avez réellement l’impression que nos responsables actuels sont des génies ?
Bonne question ! Vous comprenez pourquoi nos « zélites » actuelles tentent de dévaloriser et la TN de Bourguiba et la TN du protectorat, qui avait pourtant laissé un bon capital d’infrastructures efficaces. Mieux vaut oublier l’infernal aspect raciste de la colonisation, mais, par pitié, gardons et entretenons les belles infrastructures dont nous avons hérité, barrages, systèmes d’irrigation, chemins de fer, mines, etc.
AUJOURD’HUI, NOUS AVONS LAISSER SE RUINER NOTRE PUISSANTE INDUSTRIE DU PHOSPHATE ! Vous rendez-vous compte ? Bordel de Belzébuth, il faut nous réveiller.
Bourghiba was just the start of the disastre in tunisia
Now we are harvesting his shit.
He is an ego centric clown hell bent on acting
And obsessed with a his fake image.
He said bourghiba does not grow on trees
Sure thank heaven otherwise there will lots of shit
To clean HE LEFT US enough pests and a horror
Culture.
ton article c est de la désinformation,désinformation sortie tout droit de la bouche d un ancien secretaire d un comité de coordination(ou d un soit disant ministre de la mauvaise époque de 1956 jusquà aujourd hui…. .bourguiba avait dit sur rmc:pour moi la tunisie commence à carthage et finie à monastir:je te conseille de bien lire et relire les réponses de BAAL+HATEM C.je suis né dans l arrondissement de sidi el bechir, retraité sur la cote d azur,et ma retraite est en euros.
Il serait ntéressant, Si Hamadi, que vous nous rappeliez les références de cette interview que vous avez entenude sur RMC… Vous êtes bien sûr que votre mémoire ne vous joue pas un mauvais tour, ou que l’air de la Côte ne vous ait pas incité à ne taraconnade ?? Malgré tout, Bourguiba était trop malin pour faire une déclaration de cet acabit !
Vous aurez bien sûr lu « tarasconnade », merci de votre rectification !
BOURGUIBA incarne le regionalisme en personne sahel le sahel et rien que le sahel vos semblez avoir la memoire courte moi personnellement BOURGUIBA c est l eternel festivtes mois d ET AOUT et ses ridicules baignades allah issamhou
Ah, bravo pour votre confondante analyse ! Bourguiba se réduit donc à ces manifestations périphériques… Entre nous, il a bien fait de mourir (trop tôt) ! Il a évité de mourir de vos conneries…
Si les gouvernants sachent d emblée que l immigration n apporte aucun bénéfice aux immigrants et que leurs situations sont plus favorables dans leurs milieux et les horizons sont plus ouvertes dans leurs villes et compagnes natales la bienveillance oblige de les rembourser le chemin
c estincroyable comme le tunisien aime s autoflageller et ne sait pas faire la part des choses!
Évidemment bourguiba a privilégier les saheliens sur le plan politique et sur le plan des allocations de parcelle de pouvoir!
Mais il est indeniable que cet homme d état avait un projet pour la tunisie et que tout son être était tendu vers l objectif de moderniser le pays,de le faire évoluer et de le faire sortir des desequilibres causes par la France.effectivement ,un embryon d infrastructure a été réalisé par la métropole nais à destination principalement de la communauté européenne et a une infine frange d obliges ou de privilegies tunisiens dont la famille beylicale ;le petit paris dont parlent certains,pour sa partie moderne, était réservé principalement aux colons et à leurs courtisanes tunisiens,notamment les lieux de divertissement ou etait souvent exclue la population indigene ou musulmane ,comme on disait a l epoque
Bourguiba a herite d un pays où 60% de la population vivait au dessous du seuil de pauvreté,a peine 20% étaient alphabetises et ou la carte sanitaire brillait par son indigence!je vous laisse juger en toute objectivité de l oeuvre accompli et du chemin parcouru depuis 1956,malgré les imperfections,les insuffisances et les inégalités.
Vous vous trompez ! Et moi, j »étais présent ! Et moi, j’ai vu d’autres pays d’Afrique dite « noire » foutrement bien moins équipés que la Tunisie, l’Algérie et le Maroc de 1956-1962.
En 1956, CE N’ÉTAIT PAS UN « EMBRYON D’INFRASTRUCTURE » qui était présent en TN, les infrastructures étaient solides, il y avait des usines, un bon gros début d’industrie, les trains marchaient, il y avait déjà des hôpitaux, un urbanisme enviabledes routes goudronnées un peu partout, etc.
Si vous connaissiez comme moi l’Afrique Centrale ou l’Afrique Sahélienne des années 1970-2000, vous n’insinueriez pas que la TN n’avait « qu’un embryon d’infrastructure » en 1956, CAR C’EST FAUX, NOUS AVIONS UN EXCELLENT CAPITAL DE DÉPART.
Loin de moi l’idée de défendre la colonisation, elle ne pouvait plus durer d’abord à cause du racisme, ensuite à cause de l’impossibilité de financer un système social à l’européenne. Ma famille TN s’est battue durement pour l’indépendance.
Mais il est absurde de dévaloriser le capital de départ que nous possédions en 1956… avec une population 4 fois plus faible.
Le Maghreb est parvenu à l’Indépendance avec des infrastructures QUI ÉTAIENT ENVIÉES PAR BEAUCOUP DE PAYS D’AFRIQUE, D’ASIE ET D’AMÉRIQUE DU SUD. Le pays était dans la clochardisation la plus immonde en 1850. La colonisation a fait un gigantesque travail d’équipement, d’assainissement, d’industrialisation et d’éducation, mais le racisme des petits blancs et l’explosion démographique « indigène » ne pouvaient qu’aboutir aux indépendances, qui auraient dû être sagement programmées dès 1945.
Hélas, il est de l’intérêt des politicards tunisiens contemporains de rabaisser à la fois la TN de Bourguiba et la TN de 1956.
La vérité, c’est que tout s’est détraqué en TN depuis que les islamo-nassériens gaddafesques nous ont sabotés à mort autour de 1980. Et « nous » avons aussi perdu le contrôle de la démographie dans l’intérieur du pays, d’où un lapinisme effrayant et le chômage de masse. Même les services secrets algériens ont tout fait pour « niquer » la TN de Bourguiba, alors que cette même TN a tant sacrifié pour aider le FLN quand j’étais gosse… Boumédienne n’était qu’un sale petit meddeb avec un cerveau étriqué et jaloux qui tremblait de jalousie devant les élites à la fois algériennes et tunisiennes.
Apres plus de 32 ans d’absence, un jour , il y a 15 ans, j’ai decide de visiter le pays.
J’ai ete accoste a l’aerogare par un taxiste, je monte , et lui demande de ma conduire
a MUTUELLEVILLE, il se retourne et me dit: Je ne sais pas ou c’est HUITIEME VILLE.
C’etait mon dernier voyage au pays.
Mutuelleville, ou « Mutu », c’est devenu El Menzah après l’indépendance.
Les « rebaptisations » datent d’au moins 60 ans.
Ferryville = Menzel Bourguiba
Saint Germain = Ezzahra,
etc., etc.
Vous savez peut être qu’au temps des Romains, Paris s’appelait Lutèce et Strasbourg se nommait Argentoratum ?
Que voulez-vous, les temps changent…
Quand j’étais gosse, nous mélangions allègrement le tunisien, l’italien et le français, et je lisais « Topolino » directement en italien.
Mutuelleville, Mégrine, la Goulette et Montfleury étaient presque des villes italiennes.
Vers 1961, il y avait les mêmes bus « FIAT » à Tunis, Palerme et Gênes-Genova.
Poverino… Roberto di Camerino s’est révélé encore plus stupide qu’un chauffeurde taxi illettré !
Vous savez, quand j’étais gosse, on disait assez facilement « Mutuelleville » ou « Mutu » pour tout ce qui était après le « coeur » du Belvédère, entre l’Ariana et la place du Belvédère, même dans les milieux « araboïdes », ou du moins arabophones avec des parents musulmans, comme le mien.
Remarquez que le « Belvédère » a gardé son nom « colonial », lui… Peut-être parce qu’il a toujours été « bourgeois » ?
Pareil à Paris : on a longtemps gardé le terme « Ligne de Sceaux » pour le RER Nord-Sud.
Il y a certes eu des nouveautés urbanistiques à Tunis, mais le « noyau dur » de l’urbanisme tunisois était en place en 1960. Le « Métro léger » est une fausse innovation, car le système des anciens trams « à la genevoise » était EXCELLENT. Vers 1959-1960, Bourguiba a fait arracher les rails du tram dans un accès de « fausse modernisation » ; mais il a eu tort ! Il aurait au contraire fallu RENFORCER l’ancien « trommfaï », bien moins polluant que les bus CHAUSSON ou FIAT qui l’ont remplacé.
Ça me fait gentiment rigoler que ce nom pompeux de « Métro Léger » qu’on a trouvé pour le tram tunisois. Alors que ce n’est qu’un tramway tout à fait classique, certainement pas un vrai métro !
Légère mise au point, M. Baal : le Belvédère a gardé son nom de belvédère parce que c’était le nom qu’on attribuait à ce genre de lieux, belvédère parce qu’on y jouit d’un point de vue particulièrement agréable – enfin, à l’origine plus maintenant…
Je me souviens de la qubba du Belvédère… On y faisait un tour en « Traction avant », puis en 403 dans mon enfance. Pique nique au poulet, salade de pommes de terre, bouteilles de « BOGA » glacées, puis fin d’après-midi aux « petits chevaux à pédales ». Ya Hasra !
M’enfin, déjà avant guerre, c’était un quartier « chic » ; après l’indépendance, il y a eu des ambassades, et les rêves de villas des jeunes médecins pressés de se débarrasser de leurs excellents collègues juifs. Plus tard, pour les nouveaux riches, il y a eu Gammarth et Hammamet…
Ah, les « nouveaux riches en Tunisie » !
Mutuelleville est toujours Mutuelleville.
Pour El-Menzah, il y en a à peu près 12 à ma connaissance.
Bref, suite au coup d’état de 2011, une exode rurale massive avait aussitôt déferlé sur Tunis et ses environs.
Elle avait dans ses bagages son incommensurable lot d’ignorance et d’inculture.
C’est ça le progrès !!
Comme lot de consolation, c’est à peu près pareil à tous les niveaux.
La médiocratie règne en maitre absolu.
Qu’on l’accepte ou pas, le grand et inégalable BOURGUIBA a fait de notre ancien terrain vague, un pays.
Il a été un excellent patriote et un grand visionnaire.
Il a aussi été implacable envers une multitude de gmél qui voulaient inséminer leurs projets diaboliques, à peu de choses près, la même pourriture qui a gangréné la NATION, de 2011 à nos jours. Que Dieu le bénisse à jamais, rien que pour cet épisode.
J approuve sans réserve tout vos écrits.
Bravo citoyen 👍👍👍👍
Pour tous ceux qui supportent Bourguiba avec une ideologie Francaise, s’il vous plait accrochez sur vos toits le drapeau Francais et criez : Vive La France !!!
De mon cote, je refuse catagoriquement une analyse de la situation en Tunisie, tout en se basant sur des referentiels Francais.
La France me semble hors sujet, ici. Elle ne souffre guère de surnatalité ni rurale ni urbaine, et cela est vrai depuis 3 siècles ; c’est pour cela qu’elle tolère une immigration très peu qualifiée en provenance d’Afrique du nord comme du sud du Sahara.
Il est hors de question de construire sans permis en France. Les rares bidonvilles sont très éphémères dans l’Hexagone, et ils sont causé par les mafias de passeurs de migrants non francophones.
Je ne comprends pas du tout pourquoi, lors d’une discussion sur l’urbanisme bordélique des villes de TN, il y a toujours un ahuri qui se sent obligé de fustiger la France ; quand donc mes compatriotes tunisiens seront-ils enfin adultes ? Et ce, 64 ans après l’indépendance !!!
L’auteur a implique la France dans son analyse, ce qui rend toute son etude non objective.
Si l’auteur veut regler le probleme de l’urbanisme en Tunisie, il doit utiliser des exemples Tunisiens ou regionaux que les gens connaissent, et par consequent ils seront prets a embarquer pour aider la cause. Mais debarquer de je ne sais pas ou, pour insulter les gens en brandissant un drapeau qui dit : Vive La France !!!, ceci n’est pas acceptable et n’est pas recevable par la majorite du peuple Tunisien.
Le controle de l’exode rural se matérialise a travers les politiques agricole.
(foncière- sociale- hydraulique – soutien technique……….)
Le controle de l’exode rural a permis de construire des routes !!!
Quand je vois l’état de l’autoroute qui passe par la Charguia et par l’Ariana , je doute.
cher baal hamon
Tout est relatif! L état des infrastructures en tunisie n était pas comparable à celui de ses voisines, surtout en égard de l Algérie ;et encore moins de la france metropolitaine ! Et encore,c est en s éloignant de Tunis que le dénuement,la precarite,le sous développement et même la misère sautaient aux yeux des observateurs!
Tunis,dans sa partie européenne était ,toujours relativement,une vitrine acceptable et moderne mais où se massait la colonie européenne qui profitait en priorité de atouts du chef lieu!
Mais dire que la situation du pays ou plutot sa composante musulmane et juive était bien meilleure que celle de nos jours est quand même outrancier!
Cordialement
Je crois que vous êtes trop jeune… Trop de gens nés après l’Indépendance ont subi une trop forte dévalorisation propagandière de l’héritage de 1956, histoire de valoriser Bourguiba et ses successeurs.
Moi j’ai vécu, et voyagé avant et peu après l’indépendance en Tunisie, en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne et en Afrique dite « noire ».
Par contre, fait incontestable, je vous concèderai que la côte tunisienne était nettement plus développée et plus instruite que l’intérieur. Et ce « différentiel » existe toujours, vous le savez bien.
D’autre part, moi je pouvais également comparer avec des régions très rurales de la France profonde, là ou l’environnement n’avait presque pas changé entre 1870 et 1962. Eh bien, on y vivait encore avec des lampes à pétrole, des sabots et l’eau du puits, ce n’était pas plus confortable que le village tunisien de mon père… avec le froid de l’hiver neigeux en plus. Simplement, l’agriculture traditionnelle en France était la plus riche d’Europe depuis des siècles, sans l’aide des moteurs ni de la chimie, et les familles étaient deux fois moins nombreuses.
Je ne suis pas non plus d’accord avec votre présupposé « la TN coloniale était moins développée que l’Algérie ». Par exemple, en 1950, la TN, bien moins peuplée que ses voisins du Maghreb, avait plus de « licenciés à bac+3 » que le Maroc et l’Algérie réunis, sans compter les médecins et les ingénieurs, juifs ou pas. Autrement dit, la TN était plus instruite que ses grands voisins, ce n’est pas rien. L’Algérie a hérité d’immenses découvertes pétrolières françaises, mais franchement, elle a grossièrement raté son « après indépendance » de par la bêtise chronique de Boumédiène et de son FLN, cette bande de nullards absolus. L’Algérie a carrément fusillé son agriculture depuis 1962 et complètement raté son industrialisation, malgré la « langue de bois » officielle.
De toutes les façons, avant 1956, il y avait très très peu de Français de France, et les Tunisiens d’aujourd’hui ont tendance à compter d’office les juifs, les maltais et les italiens d’avant 1970 comme des « colons » étrangers, ce qui est d’une grande sottise.
Il faudrait faire un inventaire honnête des « héritages » maghrébins au moment des indépendances. Je préfère vous dire que les Boliviens, les Congolais ou des Tchadiens auraient bien aimé disposer du huitième de l’héritage maghrébin de 1956-1962. Et surtout, il ne faut pas se faire d’illusion sur l’héritage ottoman d’avant la colonisation ! Les ottomans étaient de purs prédateurs qui n’ont créé aucune infrastructure valable, rien, makache, woualou, pas de routes caillassées, pas de ponts, pas d’hôpitaux, pas de ports valables, ils ont même dépeuplé le pays. Un palais de harem ou une mosquée, ça produit des aubergines ?
Certes, le niveau de vie tunisien a sérieusement augmenté depuis 1956, mais il avait aussi augmenté entre 1900 et 1956, malgré une natalité galopante. Par contre, pour qui a étudié honnêtement le passé tunisien, la période 1600-1850 a été catastrophique pour la Tunisie. La Tunisie n’a pas « régressé » entre 1956 et 2011, mais la période précédente, malgré les dures frictions coloniales et racistes, était quand même une période de progrès. Justement, quand notre petite bourgeoisie, souvent côtière, a progressé en instruction et en niveau de vie, elle prenait conscience du racisme colonial et ne pouvait que se dresser contre le colonialisme et ses aspects péniblement mesquins.
Il faudrait faire un bilan honnête et sans préjugés, décennie par décennie, entre 1900 et 2011, sans la « propagande historiographique » habituelle.
Bourguiba est a la tunisie, ce que le coran est a la femme, et ce que KFC est aux poulets.
Je suis mort de rire !
Réflexion très marrante… mais vous êtes bien dur pour Si ‘l’Hbib…
Ridicule comme d habitude.
Argumentée au lieu de dénigrer???
C est la signature des crédits islamistes ça
Reponse a ball hamon
Bien sur qu il a eu proges a destination principalement de la composante européenne ! Bien sur qu une petite bourgeoisie tunisienne s est constituée,résultat d un dispositif administratif,militaire et policier a un niveau de maillage intermédiaire pour mieux encadrer ,par des indigenes,une population majoritairement arabophone…mais il n y avait pas d université,en tunisie! Et les soins médicaux lourds prodigués hors tunisie aussi .je ne conteste pas cela ! Mais en quoi cet aspect des choses peut il servir le debat qui consiste