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«La dignité des tunisiennes est une ligne rouge» : Rassemblement devant l’Assemblée contre l’obscurantisme et les propos haineux de Affes

De nombreux activistes de la société civile se sont rassemblés ce vendredi 12 décembre 2020, devant le siège de l’Assemblée au Bardo, afin de dénoncer les propos rétrogrades, misogynes et discriminatoires de Mohamed Affes, député Al-Karama, qui a porté atteinte à la dignité des femmes tunisiennes. Les manifestants ont formé une chaîne humaine pour dire : «Non à l’obscurantisme en Tunisie».

Dénonçant l’absence de mesures prises contre ledit député, aussi bien par la présidence de l’Assemblée, que par la justice, des activistes, en majorité des femmes, se sont rassemblées, pour défendre les acquis de la Tunisie, sous le slogan : «La dignité des tunisiennes est une ligne rouge».

«Halte à la violence!», «Vive la femme tunisienne libre et engagée», criaient notamment les manifestants, en affirmant que la femme tunisienne est libre et ne sera jamais soumise au projet rétrograde portés par des extrémistes siégeant sous la couple du Palais du Bardo : «Ces individus ne nous représentent pas et ne représentent pas non plus le peuple tunisien qui s’est toujours engagé en faveur de la femme et contre la discrimination basée sur le genre».

Rappelons que l’Union nationale de la Femme tunisienne (UNFT) a annoncé, le 5 décembre 2020, avoir décidé de porter plainte contre Mohamed Affes, en affirmant que ce dernier, soutenu par les islamistes du Parlement a tenu des propos déplacés et hostiles aux libertés, aux droits et à l’égalité, principes garantis par la constitution tunisienne.

Plusieurs parties avaient dénoncé les déclarations dudit député et ont appelé à la levée de son immunité. Suite à cette affaire, des députés avaient organisé un commission spéciale, lundi dernier, à l’Assemblée, et ont été agressé par des élus Al-karama, qui ont sont venus aux mains.

Suite à quoi des députés sont entrés en sit-in ouvert, d’autant que la présidence de l’Assemblée a dénoncé à demi-mot cet acte de violence, sans même prendre la peine de citer les noms des agresseurs et en refusant d’organiser un point à la plénière pour discuter de cette affaire…

Y. N.

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