Accueil » Destruction des invendus dans les supermarchés et gaspillage alimentaire

Destruction des invendus dans les supermarchés et gaspillage alimentaire

En ces temps de crise économique et de précarisation sociale il est plus que temps que le législateur mette immédiatement fin aux pratiques scélérates de destruction des invendus, qui choquent à juste titre l’opinion publique, aussi bien dans les supermarchés que dans les marchés de gros où nous avons assisté à la destruction de fruits et légumes, de produits laitiers et autres, déclarés invendus au prétexte de prix trop bas ou de mauvaise qualité.

Par Sémia Zouari *

C’est avec consternation que j’ai assisté, ce matin, au Monoprix de la Marsa, à la pratique de destruction des invendus que je croyais révolue et qui avait fait l’objet de grands débats, dans le cadre de la moralisation de la gestion des stocks d’aliments invendus dans les grandes surfaces.

En effet, l’employé du rayon fruits et légumes a pesé près de 2kgs de poires, un peu trop mûres, a édité un ticket sur leur prix, et les a jetés dans le bac à ordures derrière lui.

En réponse à mes critiques scandalisées fondées sur les mesures légales interdisant le gaspillage alimentaire en Europe et qui devraient concerner la chaîne multinationale de supermarchés Monoprix, il a précisé que cette pratique a été maintenue en Tunisie et que personne n’est autorisé à consommer ou s’approprier les invendus qui sont jetés à la poubelle même s’ils sont encore consommables.

En ces temps de crise économique et de précarisation sociale il est plus que temps que le législateur mette immédiatement fin à ces pratiques scélérates. Elles suscitent la révolte et choquent à juste titre l’opinion publique, aussi bien dans les supermarchés que dans les marchés de gros où nous avons assisté à la destruction de fruits et légumes, de produits laitiers et autres, déclarés invendus au prétexte de prix trop bas ou de mauvaise qualité.

Partout dans notre pays il y a des individus et des structures qui seraient reconnaissants de pouvoir prendre possession de ces rebuts: les maisons de retraite, les réfectoires des écoles, les villages SOS d’enfants, les hôpitaux et les services pénitenciers…

En France la mairie offre gratuitement aux écoliers des goûters provenant principalement des surplus agricoles (un verre de lait, un fruit…). Il faut s’inspirer de ces bonnes pratiques qui moralisent l’économie et sensibilisent la société à éviter le gaspillage des ressources alimentaires.

C’est une urgence!

* Diplomate.

Articles de la même auteure dans Kapitalis:

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.

error: Contenu protégé !!