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Mohamed Hentati : «Makhlouf est en fuite en Suisse et tous ces politiciens sont interdits de voyager…»

Selon le prédicateur Mohamed Hentati, une vraie guerre contre la corruption et l’impunité est actuellement menée en Tunisie par la justice, avec l’appui du pouvoir exécutif, et plus précisément du président de la république, Kaïs Saïed.

Dans une déclaration accordée samedi 26 décembre 2020, à Sabra FM, Hentati a assuré que le président du bloc parlementaire d’Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, est actuellement en fuite, en Suisse, étant poursuivi pour une affaire judiciaire, tout en le mettant au défi de prouver le contraire.

Les propos du prédicateur controversé sont évidemment à prendre avec des pincettes, puisque d’une part il n’a pas cité de source claire et que d’autre part, Makhlouf jouit (encore) d’une immunité parlementaire qui devrait le protéger (injustement, certes) d’une éventuelle arrestation.

Rappelons que l’avocat islamiste avait proféré, en février 2019, via une vidéo partagée sur le réseaux sociaux, des menaces contre le procureur de la république du tribunal de Sidi Bouzid pour avoir décidé de fermer le centre coranique de Regueb (où des enfants ont été maltraités et violés), et que, suite à cela, ce procureur a déposé une plainte contre lui.

Hentati a, d’autre part, assuré qu’une quinzaine de politiciens tunisiens sont impliqués dans des affaires judiciaires et qu’ils sont actuellement interdits de voyager, citant, notamment, des proches de Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha et de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), à savoir son fils Mouadh Ghannouchi, sa fille Soumaya Ghannouchi et son beau-fils Rafik Abdessalem.

Adel Daâdaâ, Mohamed Ben Salem, Rafik Abdesslam, Chawki Tabib, Sihem Ben Sedrine, Youssef Chahed, Elyes Fakhfakh, Meherzia Labidi, Mehdi Ben Gharbia, Iyed Dahmani et Samir Taïeb seraient également tous interdits de voyager, selon M. Hentati, qui assure avoir «des sources présidentielles et judiciaires».

 «J’assume ma responsabilité et je mets au défi ces personnes de porter plainte contre moi. Sihem Ben Sedrine, par exemple, a déjà voulu voyager, dernièrement, mais elle a en été interdite», a-t-il ajouté, précisant que le président Saïed a donné l’ordre au ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, de procéder à l’arrestation de n’importe quelle personne demandée par la justice, y compris les députés et sans passer par la levée de l’immunité parlementaire.

C. B. Y.

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