Accueil » Les raisons officielles de la fermeture de l’Acropolium de Carthage (Photos)

Les raisons officielles de la fermeture de l’Acropolium de Carthage (Photos)

L’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC) a apporté des précisions sur la fermeture de l’Acropolium de Carthage et les raisons du retrait de la concession d’exploitation à Mustapha El Okby, en affirmant que cet espace culturel devra être restauré, suite à quoi, un nouvel appel d’offres sera publié.

Dans un communiqué relayé ce dimanche 10 janvier 2021 par le ministère des Affaires culturelles, l’AMVPPC rappelle que la concession a été accordée à Okby, en 1992 et est entrée en vigueur en 1996 pour une durée de dix ans. «Celle-ci a ensuite été prolongée pour une durée de trois ans, avec une réduction de 30% sur demande de l’exploitant des lieux et avec la validation du ministère», lit-on dans le communiqué.

La même source affirme que, durant près de dix, l’Acropolium de Carthage a été exploité illégalement, obligeant l’AMVPPC à saisir la justice en 2018, tout en adressant en septembre de la même année, un préavis à l’exploitant, l’invitant à payer les sommes qui lui sont dues. Un an plus tard, soit le 29 novembre 2019, un jugement final a été prononcé en 2019 l’invitant à quitter l’espace, en raison de l’expiration du délai de l’exploitation.

«Afin de lui permettre de disposer d’un délai raisonnable supplémentaire pour l’évacuation et pour régler ses dettes, un accord de réconciliation a été conclu le 26 août 2020, et l’exploitant s’est engagé régler ses dettes selon des échéances convenues, mais sans résultat, sachant qu’il n’a pas payé la 3ème tranche et n’a pas respecté l’accord de réconciliation, malgré la décision judiciaire», ajoute le communiqué.

L’agence a également chargé 3 ingénieurs experts pour inspecter l’état structurel du monument, et le rapport a relevé des manquements sur le plan de la rénovation et de l’entretien, d’autant que des travaux ont été menés sans coordination avec l’Institut national du patrimoine (INP), comme exigé par le contrat. (voir photos).

Pour toutes ces raisons, le ministère des Affaires culturelles, accompagné d’un huissier de justice, ont donc fermé et placé l’Acropolium de Carthage sous séquestre.

Ainsi AMVPPC devra de ce fait restaurer et entretenir le monument, au cours de cette année, en coordination avec l’INP et les autorités compétentes. Une fois les travaux terminés, un nouvel appel d’offres sera publié, conclu l’Agence.

Rappelons que de nombreux activistes de la société civile avaient fait part de leur soutien à M. El-Okby, en criant à l’injustice et qu’un collectif de soutien, composé notamment de l’Association des amis de Carthage, avaient dénoncé cette décision et lancé des pétition appelant ) ce que «l’Acropolium de Carthage demeure un lieu de culture»

Y. N.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.

error: Contenu protégé !!