13 Jan 2021 | 11:15 A LA UNE, ECONOMIE, TRIBUNE, Tunisie
Dix ans se sont écoulés depuis la chute du dictateur Ben Ali, un certain 14 janvier 2011. Sa chute a décapité la famille régnante prédatrice et légalisé les partis politiques. Elle a aussi déclenché des révoltes à travers le monde arabe. Mais seul, l’État tunisien a réussi son rendez-vous avec la démocratie. Mais à quel prix ?
Par Amine Ben Gamra *
La croissance économique a été terne et les comptes extérieurs du pays se sont fortement détériorés. Après l’accord avec le FMI, qui a prêté 2,9 milliards de dollars à la Tunisie en mai 2016, la dette extérieure du pays est passée de moins de 40% du PIB en 2010 à près de 90% aujourd’hui et le déficit du compte courant a doublé.
Pire encore, le secteur informel de l’économie s’est renforcé et représente aujourd’hui environ la moitié du PIB avec toutes les distorsions qui en ont conséquence. L’Etat perd de précieux revenus de l’impôt et les biens étrangers importés illégalement de la Libye forcent la fermeture d’usines tunisiennes.
Les salaires de la fonction publique représentent environ 50% du budget, soit 19% du PIB, tandis que le budget d’investissement, clé de la croissance, est dérisoire. Il n’y a pas de volonté politique de réformer un système fiscal grossièrement injuste qui encourage les classes professionnelles à éviter l’impôt.
Les affairistes utilisent de plus en plus l’argent du trafic avec la Libye notamment pour financer des partis politiques. Et comme l’autorité de l’État s’est effondrée, la petite corruption s’est propagée comme un cancer. Les jeunes désespèrent et les entrepreneurs qui veulent créer une entreprise trouvent en face d’eux des fonctionnaires indifférents et arrogants, des liasses de règlements et de procédures administratives et pas de lignes de crédit des banques.
Une dizaine de gouvernements en tant d’années et les deux derniers chefs de gouvernement se sont révélés incapables d’élaborer le moindre plan de réforme économique un tant soit peu audacieuse. La transition démocratique s’est transformée en un système de corruption généralisée et de luttes politiciennes démagogiques et mesquines.
Si cette douteuse partition politique continue d’être jouée pendant que Carthage brûle, la seule démocratie naissante du monde arabe risquerait de s’autodétruire ou de revenir à une forme de régime autoritaire à moins que ses dirigeants ne se rachètent à temps, ne mettent fin à leurs errances et ne mettent en route des réformes économiques audacieuses qui redonnent de l’espoir à la masse des jeunes chômeurs du pays, les éternels laissés pour compte.
* Expert comptable, commissaire aux comptes, membre de l’Ordre des experts comptable de Tunisie.
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C’était la même chois dix ans avant
Il n’y a pas de plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Il aura fallu une décade de ‘durs labeurs’ pour que se réalise ‘enfin’ le fameux adage vieux de plusieurs millénaires:
« Carthago Delenda Est’
La première chose qu’il faudrait faire dans ce pays est de changer la loi électorale, pour implémenter un vrai système démocratique.
La loi électorale actuelle, sème l’anarchie et le chaos.
Je rappelle que la raison principale qui a fait que les tunisiens ont voté pour Kais Saied, été leurs désirs de changer la loi électorale.
ha bon c’est la meme chose avant oui il yavait des escrots mais pas tous avant en avait la securité le pays faisait bon vivre aujourdhui que des escrot aucune securité en na plus envie de venir en tunisie ou il ya que des bandis et les daechiens de votre gourou