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La vérité sur le parcours académique et professionnel de Olfa Hamdi

On attribue à la nouvelle Pdg de Tunisair Olfa Hamdi, âgée de seulement 32 ans, un parcours académique et professionnel exceptionnel. Elle prétend elle-même, à qui veuille bien l’entendre, qu’elle a redressé de grandes entreprises et travaillé pour de mégas projets. Quand a-t-elle acquis l’énorme expérience qu’on lui attribue.

Par Imed Bahri

Vérification faite, Olfa Hamdi a eu son baccalauréat en 2007 avec une moyenne exceptionnelle de plus de 19%. En 2012 elle a eu un master en génie mécanique de l’Université de Lille, en France. Et en 2014, elle a obtenu un master en administration des affaires de l’Université du Texas, aux Etats-Unis. C’est un parcours universitaire certes honorable, mais pas exceptionnel. Soyons sérieux !

En 2015, la jeune étudiante est rentrée en Tunisie et a passé une année de chômage, avant de repartir aux Etats-Unis, en 2016.

En 2017, elle a fondé une start-up employant 3 salariés mais elle n’a pas réussi à l’imposer et elle s’est finalement résignée à la saborder trois ans après… pour devenir Pdg de Tunisair.

La question que l’on est en droit de se poser est la suivante : quand Mme Hamdi a-t-elle travaillé dans de grandes entreprises internationales, comme elle le crie sur tous les toits ? Et qu’elles sont les entreprises en grande difficulté qu’elle prétend avoir réussi à redresser ? Et quelle connaissance a-t-elle de l’aéronautique pour prendre, sans coup férir, la tête d’une compagnie aérienne, qui plus est, traversant une grave crise ?

Quand on sait que Mme Hamdi a été pressentie, il y a quelques mois, pour prendre la tête du ministère des Affaires étrangères dans le gouvernement Habib Jemli et que, forte de l’appui de ses amis du parti islamiste Ennahdha, elle-même s’y était alors sérieusement vue, alors qu’elle n’a aucune expérience des relations internationales et encore moins de la diplomatie, on peut avoir des inquiétudes quant aux conditions dans lesquelles se font désormais les nominations pour les hauts postes politiques et économiques en Tunisie, un pays qui va à vau l’eau et où les véritables compétences évitent de s’afficher.

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