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Les «centristes progressistes» en conclave : ces has been qui ne veulent pas lâcher prise

Une réunion de concertation s’est tenue lundi 1er mars 2021 dans un hôtel du centre de Tunis entre des personnalités de la scène politique tunisienne issues de la famille dite «centriste progressiste» pour débattre de la situation dans le pays et des moyens de le sortir de la crise.

Parmi les présents, on citera Ahmed Néjib Chebbi, Salma Elloumi Rekik, Abdelkerim Zbidi, Faouzi Elloumi, Ridha Belhaj, Neji Jalloul, Mustapha Kamel Ennabli, Boujemaa Remili, l’amiral Kamel Akrout et autres Fadhel Abdelkefi. «Les amis de Kamel Eltaief», diront les mauvaises langues.

Ce sont pour la plupart d’anciens ministres, un peu perdus de vue depuis leur départ du gouvernement et dont les noms – et ceux de leurs nouveaux partis – ne figurent presque plus dans les sondages d’opinion. Autant dire qu’ils ont été oubliés par les Tunisiens, ou que ces derniers ne s’identifient pas à eux ou sont insensibles à leurs discours, souvent convenus et vaguement consensuels.

Commentant cette réunion, qu’il a qualifiée de non-événement, l’activiste politique Adnane Belhajamor a écrit dans un post Facebook, hier, mardi 2 mars 2021, ce qui ressemble à une «liquidation», comme disent les commerçants d’une fin de stock.

«Je pense honnêtement que la réunion entre les partis qui se sont déchirés en 2019 pour laisser gagner Ennahdha et Qalb Tounes aux législatives et échouer à faire passer un candidat au second tour des présidentielles est un NON-ÉVÈNEMENT. Je n’ai rien contre les ambiances feutrées des hôtels de luxe, mais je ne crois pas que ce soit là-bas que la Tunisie trouvera le chemin de son salut. Les choses se passent ailleurs sur le terrain», a écrit M. Belhajamor. Et d’ajouter, sur le même ton ironique : «Vous avez certainement remarqué que pratiquement pas un seul parmi les présents à cette réunion ne figure dans les sondages d’opinion. Quasiment tous, par contre, ont participé à des gouvernements de l’après-2011. Il y a donc sûrement quelque chose qui cloche.»

Une manière de dire que la responsabilité de ces has been, qui ne veulent pas lâcher prise, dans la crise actuelle en Tunisie est entière, car ils étaient tous impliqués, de très près, au cours des dix dernières années, dans les dérives de toutes sortes qui valent à la Tunisie d’être aujourd’hui à la traîne dans tous les domaines.

I. B.

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