Abir Moussi poursuit sa tournée à travers les villes de la république sous le signe de la Révolution des lumières» et de la lutte contre l’islam politique. Après Tunis, Sfax, Monastir, Sousse, Gafsa et Ksar Hellal, la présidente du Parti destourien libre (PDL) a animé aujourd’hui, dimanche 7 mars 2021, un meeting populaire à Béja. Vidéo
«Nous sommes venus vous parler de ce que les gouvernements et les médias ne vous parlent pas et vous expliquer pourquoi vous avez les problèmes que vous avez dans votre vie quotidienne», a lancé Mme Moussi à ses partisans rassemblés sur la place de l’Indépendance, avant d’énumérer les problèmes auxquels font face les agriculteurs, notamment celui de la distribution des aliments pour bétail, avant d’accuser l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), contrôlée par les membres du parti islamiste Ennahdha. «Ce sont eux qui contrôlent ce secteur vital, dont dépend la sécurité alimentaire de la nation, qui dirigent les différentes commissions en charge de ses affaires et qui dressent les listes des agriculteurs bénéficiant de la distribution des aliments pour bétail, des semences, des engrais et autres», a-t-elle lancé, en précisant que «cette forme de clientélisme est utilisée comme un argument électoral» par les «khouanjia» ou Frères musulmans.
La présidente du PDL a évoqué ensuite le problème de la collecte et du stockage du lait auquel font face les éleveurs, qui sont parfois obligés de détruire leur production de lait qui ne trouve pas d’acheteur.
Pour Mme Moussi, les différentes pénuries constatées dans le secteur (d’ammonitrate, d’insecticides, de pommes de terre, d’oignon, etc.) sont provoquées par les lobbys d’affairistes véreux pour appauvrir les agriculteurs et encourager l’importation, légale et illégale, des produits agricoles et remplir ainsi les poches des spéculateurs et des contrebandiers proches des «khouanjia».
Si Mme Moussi a axé son discours sur les problèmes des agriculteurs c’est parce que la région de Béja, dont elle est elle-même originaire, est, avec Jendouba et Siliana, le château d’eau et le grenier de la Tunisie. Jadis prospères, ces régions comptent aujourd’hui parmi les plus pauvres de la Tunisie.
I. B.
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