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La légitimité d’un leader s’acquiert par le combat contre les nouveaux occupants

Qu’on se le dise : le chef ou la cheffe ne sera sûrement pas celui ou celle qui n’a rien fait et qui, bien calé(e) dans son fauteuil, s’est contenté(e) d’émettre des sons pour commenter ceci ou cela. Le chef ou la cheffe sera celui ou celle qui aura acquis sa légitimité dans le combat et la résistance aux quasi occupants.

Par Fathi B’Chir *

Tout part d’un même point, et finit par se concentrer, en retour, sur le même point : point focal de tous les sujets de préoccupation. Politique, économie, social, médias, sécurité et justice. Le même point, localisé, est la seule source de tous ses problèmes.

Le diable est désormais identifié et porte un nom. Il est d’abord en nous, au sein de cette classe élue comme une mauvaise plaisanterie faite au pays. Triomphe de la perversion. Perversion de la démocratie.

Le diable est également dans cette société civile qui ne fait que comptabiliser les méfaits et qui n’a pas encore fait le geste d’accomplir un sursaut salvateur pour débarrasser le pays de ses nouveaux colonisateurs. Des extraterrestres. Jeux de personnes, jeux de réseaux d’influence, léthargie de bon aloi, et satisfaction valorisante, uniquement pour soi. On préfère tirer sur ce qui bouge.

Le diable est enfin dans cette population désemparée qui a perdu le nord et dont la boussole n’indique plus rien, sinon la direction d’un portefeuille amaigri.

L’heure est comptée. Le moment de la réaction déterminée est venu. Il faut cesser le jeu des rivalités vaines et stériles. La seule légitimité à concéder sera celle acquise dans le combat et ira normalement à qui portera le drapeau de la résistance au quasi occupant. La seule légitimité admise, pour dire qui est leader et qui ne peut y prétendre.

Le chef ne sera sûrement pas celui qui n’a rien fait. Le chef ne sera pas celui qui s’est contenté d’émettre du son en commentant le Yémen, l’Égypte, la Palestine et les États-Unis, mais en oubliant totalement la menace dans son propre pays.

Ah, j’oublie que pour accomplir un sursaut, il faut attendre la fin du ramadan : les ventres, affamés le jour, rassasiés dès le couchant, n’aideront point à la détermination. La nuit du destin est loin. Il faut s’y préparer, ça ne peut plus durer.

* Journaliste tunisien basé à Bruxelles.

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