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Victime d’une campagne de lynchage, Nicolas Youssef ne recule pas devant ses détracteurs

Nicolas Youssef, jeune youtuber Égyptien résidant en Tunisie, était loin d’imaginer l’ampleur de la colère que provoquerait le statut Facebook qu’il a publié le 30 mai dernier, intitulé «Comment guérir de l’amour de la Tunisie» (titre emprunté à Mahmoud Darwich), où il a ironiquement critiqué les conditions de vie dans son pays de résidence, pour répondre à l’interrogation oratoire du poète palestinien…

A travers son statut, Nicolas Youssef a montré qu’il connassait très bien la Tunisie, notamment son manque de sécurité, l’incompétence de ses administrations, la médiocrité de ses services, etc. Par contre, il a beau y vivre pendant les 6 dernières années, il connaissait visiblement mal les Tunisiens, puisque les réactions qu’ont suscitées ses paroles l’ont beaucoup surpris.

M. Youssef ignorait à quel point les Tunisiens, qui ont souvent été sympathiques avec lui, étaient capables d’être hypocrites. Il ne savait pas que cette sympathie était purement superficielle et qu’elle pouvait facilement se transformer en une méchanceté cruelle. Il ignorait que les Tunisiens étaient majoritairement racistes et xénophobes. Il ne savait pas non plus qu’ils étaient profondément puérils, et que cette puérilité concerne même certaines composantes de la pseudo-élite de ce pays.

Nicolas Youssef, qui aime tant la Tunisie, a voulu partager « une blague », comme il l’a définie lui-même, sur les raisons pour lesquelles on pourrait arrêter d’aimer ce pays, mais en contrepartie il a reçu des motifs beaucoup plus sérieux pour y arriver.

«C’est la première fois que je me sens étranger [en Tunisie]», a déclaré l’Égyptien hier, mardi 1er juin 2021, sur les ondes de Mosaïque FM, sachant qu’il n’est pas sorti de chez lui depuis le début de la campagne dont il a été victime et à laquelle ont participé des célébrités tunisiennes à l’instar des animateurs Afef Gharbi et Samir El Wafi.

Mais le youtuber ne s’est pas pour autant laissé faire. Il est conscient qu’il n’a pas commis d’erreurs, qu’il a simplement usé de sa liberté d’expression et que rien ne justifiait la colère quasi-nationale exprimée à son encontre. Alors que beaucoup à sa place se seraient hypocritement excusés, lui, il a préféré (encore) être franc avec les Tunisiens et dire à ses détracteurs leurs 4 vérités : leurs réactions étaient juste «racistes». Leur donnant, pour le coup, une belle leçon d’honnêteté intellectuelle, même s’il y a peu de chances qu’ils soient capables de la saisir.

Cherif Ben Younès

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