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Tunisie : le blues des installateurs des équipements photovoltaïques

L’annonce de la baisse de la subvention accordée depuis 2017 en Tunisie aux équipements photovoltaïques (PV) par l’Agence nationale de la maîtrise de l’énergie (ANME) inquiète les acteurs du secteur, qui craignent ses conséquences sur l’avenir de leur activité.

Les capacités installées supérieures à 1,5 kW, qui bénéficiaient de 1 200 dinars tunisiens (DT) de subvention par kilowatt recevront désormais seulement 500 DT, le but étant de rationaliser les ressources du Fonds de transition énergétique (FTE).

Depuis le début de l’année 2021, la plupart des installateurs PV ont payé eux-mêmes les subventions, en attendant qu’elles soient remboursées par le FTE, a indiqué le président du Groupement professionnel des énergies renouvelables, Ahmed Abid, estimant que les quotas de subventions fixés pour l’année sont inférieurs aux dépenses engagées par les installateurs.

Cet avis n’est pas partagé par le président de la Chambre syndicale des intégrateurs en photovoltaïque (CSPV), affiliée à l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), Ali Kanzari, qui estime, pour sa part, que d’autres alternatives existent pour promouvoir les énergies renouvelables en Tunisie et que ce secteur pourrait se porter mieux et évoluer sans subventions.

«Cette subvention accordée n’est pas un droit acquis pour les sociétés installatrices. Elle est plutôt destinée à baisser les coûts au profit des citoyens. Il faut donc penser plutôt à accélérer la mise en place du programme économique et social proposé par le gouvernement», a affirmé M. Kanzari, en ajoutant que ce programme pourrait bénéficier à 1 million d’abonnés de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) dont la consommation est inférieure à 1800 kWh par an.

La révision du montant de la subvention a été faite à la demande de la Chambre des installateurs de panneaux PV, a déclaré, de son côté, le directeur des énergies renouvelables au sein de l’ANME, Nafaâ Baccari, en affirmant que cette subvention a été mise en place en 2017 lorsque le coût d’installation du photovoltaïque était 50% voire 60% plus élevé dans le monde.

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