L’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) a transféré au procureur de la république près du Tribunal de première instance de Tunis un dossier de soupçons de corruption financière et administrative dans le cadre d’un marché d’acquisition de poutres en bois, conclu, en 2017, par la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) avec un fournisseur étranger.
C’est ce qu’a indiqué l’Inlucc, ce lundi 16 août 2021, dans son bulletin hebdomadaire, précisant que les soupçons pèsent sur de hauts responsables de la SNCFT, à l’instar du président-directeur général, le directeur du contrôle juridique, le directeur des achats et le directeur du département de maintenance des chemins de fer, des installations techniques et des bâtiments.
L’instance a, par ailleurs, indiqué que la base de l’enquête dans ce dossier a été une pétition appuyée par des preuves reçue le 24 novembre 2020, comprenant un signalement d’infractions, d’abus et de soupçons de corruption dans l’accord susmentionné, et ce, concernant notamment la non-conformité des poutres acquises aux conditions et spécifications techniques requises.
Il a été constaté qu’il y avait une quantité de poutres en bois non-conformes à l’utilisation, estimée à 2.255 pièces sur un total de 5.876 que les autorités compétentes ont pu tester et inspecter après avoir soulevé des soupçons. Cela signifie que plus de 38% de ces poutres ne sont pas conformes aux normes et spécifications techniques, ce qui constitue une menace sérieuse pour le transport des trains et pour la sécurité des voyageurs.
C. B. Y.
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