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Moncef Marzouki, tête à claques nationale

Le pigiste d’Al-Jazeera.

Le célèbre adage tunisien dit: «Âch men âref qadrou» qu’on pourrait traduire ainsi : «Mieux vaut tenir sa juste place». Moncef Marzouki, qui a été rejeté massivement lors du 1er tour de la présidentielle de 2019 où il n’a recueilli qu’un médiocre 3% et qui n’est arrivé qu’à la 11e place, semble ignorer cette règle d’or. Au lieu de disparaître après cette monumentale raclée et ce rejet populaire massif, il a cru bon s’acharner sur Kaïs Saïed qui a remporté le second tour de cette présidentielle avec près de 73 % des suffrages exprimés. Mal lui a pris. Portrait au vitriol d’un mal-aimé qui fait tout pour se faire encore détester. Et d’un «pitoyable renégat, suppliant l’étranger d’intervenir en Tunisie», selon la formule de son ancien ami Mezri Haddad.

Par Imed Bahri

Il s’est certes effacé des radars pendant une année et demi avant de reprendre du service au lendemain de l’annonce des «mesures exceptionnelles» par le président Saïed, le 25 juillet dernier, en s’adonnant au sabotage systématique des actions de ce dernier, quitte à jeter le bébé Tunisie avec l’eau du bain Saïed, en essayant vainement de sauver le système politique post 14 janvier 2011, dont il fut l’un des pilier et qui a mené la Tunisie au désastre actuel. Les Tunisiens soutenant massivement leur chef d’État et les réformes constitutionnelles et institutionnelles qu’il s’apprête à mettre en route, c’est donc tout naturellement que Marzouki a repris le statut qui fut longtemps le sien, celui de «tête à claques nationale»

Déjà que son caractère instable et sa servilité au Qatar, à la Turquie et aux Frères musulmans et leurs vassaux en Tunisie, les islamistes du mouvement Ennahdha, ont fait de lui la risée de tout un peuple qui l’avait surnommé, depuis 2011, «Tartour» (marionnette) à cause de cette servilité et du fait aussi qu’il n’était pas un président comme le furent Bourguiba, Ben Ali, Caïd Essebsi ou comme l’est aujourd’hui Saïed, Marzouki n’était qu’un président provisoire, le temps de rédiger la nouvelle constitution, qui plus est, imposé par Ennahdha et dépouillé de toute prérogative. Sa seule prérogative était d’énerver les Tunisiens à chacune de ses apparitions et de créer des problèmes avec les pays frères et amis.

Son départ de Carthage fut un soulagement pour les Tunisiens

Inutile de rappeler que le départ du «Tartour» de Carthage en 2015, après sa cuisante défaite à la présidentielle face à Béji Caïd Essebsi, fut un moment de soulagement énorme pour tout un peuple. Ses trois années au palais de Carthage étaient aussi longues que l’éternité. Et en 2019 quand il s’est représenté, croyant – dans sa mégalomanie légendaire – qu’il manquait aux Tunisiens, ses compatriotes lui ont rappelé à quel point ils le rejetaient en lui assénant un cinglant 3%. Un score honteux qui l’a renvoyé dans son pays d’accueil, la France, mais qui ne l’empêche pas de vouloir se venger du peuple qui le déteste, d’autant qu’en Occident comme chez ses seigneurs du Qatar, ils croient qu’il est encore un personnage important en Tunisie, qu’il est une figure nationale et qu’il jouit d’une popularité, or il est la risée de tout un peuple. Il n’est plus pris au sérieux à part par Al-Jazeera, la chaîne de ses maîtres qataris, qui ne cesse de l’inviter et sur laquelle on le voit pérorer tout le temps, on dirait l’un de ses employés.

Les Qataris ont misé sur un tocard et continuent de miser sur lui (car il serait difficile de trouver un plus servile larbin), croyant qu’ils vont renverser la situation en Tunisie avec un clown triste devenu à chacune de ses sorties l’objet de toutes les moqueries, caricatures et blagues aussi humiliantes les unes que les autres. Il y a même des poèmes acerbes à son endroit dont le partage est devenu viral sur Facebook comme les deux que lui a consacrés le poète populaire originaire de Gafsa Lazhar Dhaoui «Mostamir» et «Sbayhiyya ahrar» ou encore celui où Mohamed Ameur Hakima alias Ennaceur dénonce la traîtrise de celui qui appelle à l’ingérence étrangère dans les affaires son pays et qui, sur France 24, s’est dit fier d’avoir participé à faire capoter la tenue du sommet de la Francophonie qui devait se tenir à Djerba, en Tunisie, les 20 et 21 novembre prochain. Un «déshonneur» auquel, du haut de sa félonie, il a l’arrogante outrecuidance de prétendre…

Que d’illusions perdues, que de déceptions, que de trahisons !

Moncef Marzouki est, vous l’avez compris, un homme aigri, frustré et rancunier qui se venge d’un pays et d’un peuple qui ne veulent plus de lui. Il ne lui reste plus que la France, son pays d’accueil, le Maroc son pays de cœur où il a passé le premier tiers de sa vie, et le Qatar, le pays de ses marionnettistes et employeurs, qui se soucient beaucoup du «sort de la démocratie» en Tunisie, mais pas au… Qatar où cette même démocratie est piétinée tous les jours par une dynastie régnante qui ne lâche rien à ses administrés.

L’écrivain Mezri Haddad, son ancien ami, qui est l’anti-Marzouki étant un opposant virulent aux printemps arabes et au Qatar, avait écrit à son propos, le 27 septembre dernier: «Ce mercenaire du Qatar et esclave des Frères musulmans a toute sa vie couru derrière les droits de l’homme pour attraper le pouvoir. Sa responsabilité dans la ruine de la Tunisie et dans la destruction de la Syrie est immense.» Et d’ajouter, hier, jeudi 14 octobre: «Entre le Moncef Marzouki que j’ai connu et celui qu’il est devenu, la chute est abyssale. Que d’illusions perdues, que de déceptions, que de trahisons, que d’afflictions. Nos voies se sont séparées en 1991 avec la guerre du Golfe. Notre amitié s’est rompue en 2000, à la suite de mon retour en Tunisie après 11 ans d’exil. L’adversité a commencé avec la sortie en 2002 de mon livre  »Carthage ne sera détruite ». En 2011, il a savouré sa vengeance en me voyant à nouveau exilé. Il a aujourd’hui 76 ans et j’en ai 60. La vieillesse est effectivement un naufrage. Je savais pertinemment qu’il finirait en pitoyable renégat, suppliant l’étranger d’intervenir en Tunisie.» Tout est dit.

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