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Tunisie : 29 personnalités expriment leur «solidarité» avec Samir Taïeb

Vingt-neuf personnalités connues notamment dans le paysage politique tunisien, ont exprimé, via un communiqué rendu public ce lundi 1er novembre 2021, leur solidarité avec l’ancien ministre de l’Agriculture Samir Taïeb, sur lequel pèsent des soupçons de corruption financière et administrative, et qui est actuellement en garde à vue.

Les signataires, dont figurent notamment l’ancien ministre Kamel Jendoubi, le président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) Jamel Moslem, ou encore l’ancienne porte-parole de la présidence de la république Saïda Garrach, affirment «avoir pris connaissance des circonstances de l’arrestation et de la détention de Sami Taïeb» et que ce dernier «n’a obtenu aucun avantage, pot-de-vin, ou dilapidation de l’argent public».

Et d’ajouter que l’arrestation du dirigeant au sein de Tahya Tounes est intervenue dans un climat caractérisé par l’incitation à la haine, dont il a été lui-même victime via les réseaux sociaux, appelant le président de la république, Kaïs Saïed, à «cesser définitivement les discours de diffamation, de violence, de raillerie, et d’accusation de traitrise contre ses opposants, qui ne font qu’exacerber la tension, et la division, et semer la haine et la rancune».

Ils ont également déploré «l’intrusion à son domicile (lors de son arrestation), le vol de ses biens et le fait d’avoir terrorisé sa femme et sa famille, avec des pratiques prohibées par la loi».

Les signataires ont enfin lancé un appel au Conseil supérieur de la magistrature (CSM), et aux structures professionnelles de la justice à «s’en tenir à leur indépendance, à faire prévaloir la suprématie de la loi, à respecter la présomption d’innocence, et à ne pas céder aux pressions, menaces ou extorsion, qui sont de nature à faire revenir l’institution judiciaire à la case des directives et instructions».

Rappelons que selon l’avocat de Samir Taïeb, l’affaire d’acquisition d’équipements par le ministère de l’Agriculture, dans le cadre de laquelle ce dernier est suspect, remonte à 2014, lorsqu’il n’était pas encore ministre.

C. B. Y.

L’avocat de Samir Taïeb : «Ce qui se passe au Pôle judiciaire et financier est honteux»

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