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Tunisie : I Watch émet des réserves sur la consultation nationale électronique

L’organisation I Watch a estimé que le ministère des Technologies de la communication n’a pas respecté la date de lancement de la consultation nationale électronique sur les réformes constitutionnelles et politiques, fixée au 1er janvier 2022 par le président de la république Kaïs Saïed.

Dans un communiqué publié hier, samedi 1er janvier, I Watch a indiqué que des «opérations blanches» ont été lancées dans les maisons de jeunes, et que la participation du public commencera à partir du 15 janvier 2022, contrairement à ce qui avait été annoncé au départ par le chef de l’Etat.

L’organisation a exprimé son rejet du processus de préparation de la plate-forme électronique de consultation nationale, appelant toutes les parties intervenantes à respecter le droit des citoyens à l’information et à faire preuve de plus de transparence et d’esprit participatif.

L’organisation, qui se donne pour mission de lutter contre la corruption, déplore dans son communiqué ce qu’elle qualifie de «black-out total dans la relation des parties impliquées dans la préparation de la plate-forme, notamment en ce qui concerne la participation d’une start-up technologique», appelant la présidence du gouvernement à «clarifier la relation avec cette société et comment on a traité avec elle sans appel d’offres et sans respecter la réglementation relative à l’attribution des marchés publics.»

I Watch a également dénoncé l’absence de participation et le manque de transparence dans la préparation des questions et des thèmes inclus dans le portail, considérant que les questions pourraient orienter la volonté du peuple et limiter son droit à l’autodétermination, selon le texte du communiqué.

L’organisation a demandé à la présidence du gouvernement de lui permettre de participer aux «opérations blanches» comme toutes les autres associations sélectionnées, formant l’espoir que ces opérations ne seraient pas artificielles pour couvrir le manque de préparation du système.

Elle a également demandé au ministère des Technologies de la communication de lui permettre d’assurer une opération d’inspection indépendante pour vérifier la sécurité des informations dans la plate-forme et le respect des données personnelles des participants.

I. B.

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