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Terrorisme : Ghofrane et Rahma dans un camp de Daêch en Libye

Ghofrane-et-Rahma

La police tunisienne, prévenue très tôt de la radicalisation des deux soeurs Ghofrane et Rahma Ben Sifi Chikhaoui, n’a pas réagi à temps.

Les deux soeurs, âgées de 17 et 16 ans, et dont les noms figurent dans une liste, publiée récemment, de 16 présumés terroristes activement recherchés, avaient été attirées par le satanisme avant de tomber, en 2012, sous l’influence de salafistes jihadistes actifs dans les mosquées de Sousse.

Le quotidien ‘‘Al-Chourouk’’ rapporte, dans sa livraison d’aujourd’hui, citant la maman des deux filles, que Ghofrane et Rahma ont fait allégeance à l’Etat islamique (Daêch) et qu’elles ont fait part de leur volonté de mener des attentats kamikazes.

«En 2012, je suis partie travailler en Libye. Mes 2 filles étaient, à l’époque, à l’école, respectivement, en 6e et 7e année de base. J’ai découvert, par la suite, qu’elles fréquentaient les tentes de prédication et certaines mosquées de Sousse. Complètement métamorphosées, elles ont fini par porter le niqab», raconte la mère. Elle ajoute: «En 2014, je suis rentrée définitivement en Tunisie après avoir appris que ma fille Ghofrane s’était rendue en Syrie pour le jihad. J’en ai, d’ailleurs, informé les autorités sécuritaires, qui ont arrêté Rahma, alors qu’elle tentait de partir, elle aussi. Elle sera d’ailleurs arrêtée à plusieurs reprises pour distribution de tracts appelant au jihad, avant d’être rapidement remise en liberté».

La mère a fini par chasser sa fille de la maison, parce qu’elle s’est radicalisée et ne faisait plus mystère de sa volonté de se faire exploser et de mourir en kamikaze. Rahma a trouvé refuge dans une mosquée où se rassemblaient des filles radicalisées comme elle, et qui avaient toutes un seul ennemi : le «taghout», c’est-à-dire les forces agents de sécurité.

«J’ai informé la police des projets de ces filles, mais elle a pris à la légère mes déclarations et n’a pas réagi à temps. Tout ce que je sais, c’est que Mohamed Ali, l’oncle de Faten Abbas, qui fait de la contrebande, a aidé Rahma à partir, via Ben Guerdane, à Syrte, en Libye, où elle a rejoint sa sœur Ghofrane, enceinte d’un certain Abdelmoneem Amami», a encore ajouté la maman. Qui déplore le manque de réactivité des forces de sécurité qui ont mis du temps avant de mettre ses deux filles sur la liste des présumés terroristes recherchés

Z. A.

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