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La stratégie de lutte antiterroriste bientôt mise en application

Brigade-antiterroriste

La stratégie nationale de lutte antiterroriste est fin prête. Elle sera soumise au président de la république pour approbation avant sa mise en application.

C’est ce qu’a affirmé une source de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme (CNLCT), créée en 2015 sur décision du Conseil national de sécurité (CNS).

La même source a affirmé à l’agence Tap que cette stratégie, adoptée par le Conseil de sécurité au lendemain de l’attaque terroriste contre un bus de la garde présidentielle, le 24 novembre dernier, au centre de Tunis (12 morts et 20 blessés), sera mise en oeuvre en collaboration avec des instances onusiennes, d’autant qu’elle a été élaborée avec le concours de la Direction exécutive du Comité de l’Onu contre le terrorisme et de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.

La stratégie repose sur 4 axes : la prévention, la protection, le suivi et la riposte.

Au volet prévention, la menace terroriste est définie comme étant le résultat de divers facteurs liés, essentiellement, à l’extrémisme et au fanatisme violent ainsi qu’au crime transfrontalier, à la prolifération des armes et à l’instabilité politique dans la région.

Les différents points de la stratégie soulignent que, dans ses différentes étapes, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme en Tunisie doit être menée dans le respect de la loi et des droits humains.

«La Tunisie devient un terrain favorable pour les groupes terroristes et extrémistes», note le document, qui comporte un rappel des attentats terroristes qui ont eu lieu pendant les deux dernières décennies, dont ceux de la synagogue d’El-Ghriba, en 2002, à Djerba, ou de Soliman, en 2006-2007.

Après le 14 janvier 2011, la Tunisie a été le théâtre de plusieurs attaques terroristes visant les forces de la sécurité intérieure et de l’armée ainsi que des personnalités politiques, notamment les dirigeants du Front populaire Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, assassinés par des extrémistes religieux, respectivement le 6 février et le 25 juillet 2013.

La commission qui a élaboré la stratégie se compose des représentants de la présidence de la république et du gouvernement ainsi que des ministères des Affaires étrangères, de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense. Elle se compose, également, des magistrats relevant du Pole judiciaire de la lutte antiterroriste, de la Douane, de la Commission des analyses financières et de l’Agence technique des communications.

Le Conseil de sécurité nationale, réuni le 12 février 2015, avait décidé la création d’une commission nationale de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme au sein du ministère des Affaires étrangères.

A. B. M. (avec Tap)

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