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Marché parallèle : Bassem Loukil doute de l’efficacité des autorités

UADH-en-Bourse

En marge de la cérémonie du lancement, hier à Sfax, du Tunisia Africa Business Concil (TABC), le Pdg du Groupe Loukil a tiré la sonnette d’alarme.

Ce n’est pas la première fois que Bassem Loukil avertit les autorités sur la situation difficile de l’industrie tunisienne, tous secteurs confondus, qui est frappée de plein fouet par le marché parallèle. Les statistiques sont, d’ailleurs, alarmantes puisque le marché parallèle représente 63% du commerce en Tunisie. «Je m’interroge aujourd’hui sur l’impuissance de ce gouvernement qui semble avoir abandonné la partie. Que nous reste-t-il? 37%, imaginez bien la situation. Mais que fait exactement le gouvernement pour sauver le pays?», a-t-il souligné dans une déclaration à Kapitalis.

Interrogé, aujourd’hui, par Kapitalis, l’économiste Mohamed Chawki Abid, a souligné que le marché parallèle représente le plus grand danger pour l’économie tunisienne. «Selon les statistiques de la Banque mondiale, le marché parallèle a en 2014 représenté, 53% de notre économie. Il faut dire aussi que l’industrie à Sfax est très malmenée par la contrebande à proximité». Et M. Abid d’ajouter que les membres du gouvernement Habib Essid se déplacent régulièrement pour inaugurer des grandes surfaces et laissent s’aggraver la situation de l’industrie.

Sfax, second pôle économique du pays, après Tunis, qui compte plus de 700 entreprises industrielles, a du mal à remonter. «Face au marché parallèle, nous nous trouvons dans une impasse. Plusieurs entreprises ont fermé. D’autres sont sur le point de mettre la clé sous le paillasson. C’est ce que je vais faire moi-même dans les prochains jours», a affirmé une cheffe d’entreprise de textile. Et pour cause : au coût élevé de la main d’œuvre s’ajoutent les impôts, alors que le marché est inondé par les produits de contrebande échappant à tout contrôle.

«L’Etat doit assumer ses responsabilités, mettre fin à son laxisme face à ce fléau et trouver des solutions pour les futurs chômeurs, dont le nombre va sans doute s’accroître l’année prochaine, c’est-à-dire dans quelques jours. Alors que M. Essid et son équipe continuent de faire semblant de ne  rien voir et de ne rien écouter», a-t-elle ajouté.

Z. A.

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