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Mobilisation pour un étudiant malien détenu à Tunis

Yacouba Koné étudiant malien

Yacouba Koné, étudiant malien détenu à Tunis depuis le 28 novembre 2015, serait innocent. On l’aurait pris pour un autre du même nom.

C’est ce qu’a déclaré l’Association malienne des étudiants et stagiaires en Tunisie (Amset), dans un communiqué, précisant que Yacouba Koné a été arrêté en plein cours à la faculté et que ses proches ignoraient le lieu de sa détention, jusqu’à décembre 2015.

Tout a commencé quand les autorités tunisiennes ont intercepté un colis en provenance de Bamako, destiné à un certain Yacouba Koné, contenant de l’argent, des faux papiers et des plantes médicinales que la police soupçonne d’être de la drogue.

Après des recherches, les forces de l’ordre ont arrêté l’étudiant qui porte le même nom que le destinataire du colis. «Ils sont venus le chercher à l’université sans expliquer le pourquoi du comment, ni les faits qui lui sont reprochés et surtout sans lui permettre d’en informer les siens. Nous avions été prévenus par la Croix rouge, qui lors d’une visite à la prison a rencontré par hasard Yacouba», a rapporté l’Amset, précisant que l’étudiant est malade et était alors privé de soins, jusqu’à l’intervention de la Croix rouge.

Yacouba étudiant malien PF

Yacouba Koné, avec ses camarades à Tunis

Selon le récit des proches de Yacouba Koné, les investigations de la police ont démontré que les documents interceptés ne concernent en aucun cas l’étudiant. Mais il n’a pas été libéré car le juge a préféré attendre tout de même l’analyse des plantes interceptées et la confirmation de l’existence d’un autre Yacouba Koné sur le territoire tunisien, avant de le relâcher.

«Nous voulons attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur cette arrestation que nous qualifions d’injuste. Et nous demandons, par la même occasion, aux plus hautes autorités maliennes et à l’ambassade du Mali à Tunis de mettre tout en œuvre pour diligenter cette affaire afin de voir notre Yacouba Koné libre», a conclu l’Amset, qui regrette l’incarcération de l’étudiant qui aurait pu bénéficier de la présomption d’innocence et de comparaitre libre devant la justice.

Y. N.

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