FLSmidth, partenaire danois de Carthage Cement, est très contrarié par les perturbations de la production de la cimenterie à cause des mouvements sociaux.
Radhi Meddeb s’est exprimé, dernièrement, à ce sujet, sur Express EM, sans donner de précision sur l’intention de FL Smidth, leader dans la construction de cimenteries, de quitter le projet comme le laisse entendre une persistante rumeur.
Le président du conseil d’administration de Carthage Cement (CC) a, toutefois, confirmé le blocage survenu récemment au niveau de l’unité de production qui fournit 17% de la production nationale en ciments. «La production a, certes, repris son cours normal, mais le mouvement revendicatif a tout de même bloqué l’usine pendant une semaine», a déploré M. Meddeb. «Mais ce qui est étonnant c’est que ce mouvement se reproduit tous les deux ou trois mois sans aucune réaction de la part des autorités du pays», a-t-il ajouté, en s’étonnant de «l’absence totale de fermeté de la part des autorités, alors qu’une journée d’arrêt de travail occasionne 1 million de dinars (MD) de perte sèche» à cette entreprise.
Ces mouvements sociaux sont-ils légaux et encadrés par un syndicat? Réponse de M. Meddeb: «Ils n’ont aucun caractère syndical. Il s’agit d’un groupe de demandeurs d’emploi qui veulent être recrutés par Carthage Cement, considérée comme le seul débouché possible dans la région».
La cimenterie emploie 900 personnes, auxquelles s’ajoutent les 300 employées par son partenaire danois, et elle ne peut absorber les demandes d’emploi additionnelles, affirme encore M. Meddeb, d’autant que la masse salariale de la société s’élève à 25 MD par an, contre une moyenne de 8 MD pour les sociétés privées du secteur.
Wajdi Msaed
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