Des jeunes ont protesté, lundi matin, devant l’hôpital régional de Ben Guerdane, suite au décès de leur proche, par une balle tirée par les forces sécuritaires.
A l’aube de ce lundi 29 février 2016, Boulbaba Mohdhi a été touché par une balle tirée par une patrouille conjointe de l’armée et de la garde nationale, à Dhahret El-Khass, à la frontière tuniso-libyenne.
Le jeune homme, qui était à bord d’une voiture transportant du carburant de contrebande et a refusé de s’arrêter, a rendu l’âme, vers 8h30, à l’hôpital régional de Ben Guerdane.
Son décès a provoqué la colère de ses proches et des habitants de la région, dont beaucoup vivent de la contrebande avec la Libye voisine. Ces derniers ont manifesté devant l’hôpital et appelé les autorités à faire la lumière sur les circonstances exactes du décès.
«Les forces sécuritaires ont tiré directement sur lui. Ils auraient pu tirer sur la voiture et éviter de le tuer. Il travaillait certes dans l’illégalité, mais il tentait de subvenir aux besoins de sa famille. Ici nous n’avons pas beaucoup de choix pour survivre. Les sécuritaires auraient pu éviter de provoquer ce drame, d’autant que le frère de Boulbaba avait été tué, l’année dernière, dans les mêmes circonstances», a déploré Néji Ouerchafani, un proche de la famille.
Le défunt était marié et avait des enfants. Depuis le décès, l’an dernier, de son frère, il avait aussi à sa charge sa mère.
Y. N.
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