La barrière de sécurité mise en place à la frontière tuniso-libyenne va devoir être renforcée par un système de contrôle électronique.
Le ministre de la Défense Farhat Horchani a affirmé, jeudi 3 mars 2016, que la barrière de sécurité, installée à la frontière avec la Libye, a permis de saisir, en décembre 2015, des marchandises de contrebande d’une valeur de 2,5 millions de dinars (MD) contre 0,5 MD durant le mois de janvier de la même année, sans compter les armes et les voitures confisquées.
S’exprimant devant la Commission des affaires de l’administration et des forces armées à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo, M. Horchani a expliqué que l’idée au départ était de sécuriser les frontières et de les protéger contre le terrorisme et le trafic d’armes. La lutte contre la contrebande n’était pas l’objectif principal de l’installation de la barrière de sécurité, a-t-il précisé, en admettant que ce dispositif est important mais insuffisant. Aussi devra-t-il être renforcé par un système de contrôle électronique à la frontière, a-t-il souligné.
M. Horchani a indiqué, à ce propos, que des travaux seront bientôt lancés en partenariat avec l’Allemagne et les Etats-Unis, tout en affirmant que cette coopération sécuritaire ne compromet en aucun cas la souveraineté de la Tunisie et l’indépendance de sa décision.
Le ministre de la Défense a assuré, par ailleurs, que les frontières maritimes avec la Libye sont sécurisées, grâce aux techniques de contrôle mis en place et aux importants renforts déployés, notant que le danger du terrorisme concerne plutôt les frontières terrestres et que les institutions sécuritaire et militaire restent vigilantes et prêtes à riposter en cas de menace.
I. B. (avec Tap).
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