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Ben Guerdane : Les gesticulations gênées du gouvernement islamiste libyen

Abou-Zaakouk

Abou Zaakouk, un ministre des Affaires étrangères très peu diplomate.

Ali Abou Zaakouk, le ministre des AE du gouvernement de Tripoli, a déclaré que le terroriste Abou Mouad Al-Tounsi aurait été abattu à Ben Guerdane.

Abou Mouad Al-Tounsi, juge de la branche de l’Etat islamique (EI, Daêch), qui était établi dans la ville libyenne de Syrte, aurait été abattu par les forces de sécurité tunisiennes, lors des affrontements de cette semaine, a affirmé, hier jeudi 10 mars 2016, M. Abou Zaakouk, qui semble curieusement très informé des éléments ayant conduit l’attaque terroriste de Ben Guerdane, ville frontalière avec la Libye.

Le ministre libyen des Affaires étrangères (AE) du gouvernement de Tripoli, non reconnu par la communauté internationale, a également eu l’occasion, lors de cette rencontre avec les médias, de critiquer une «certaine presse et certaines institutions tunisiennes qui veulent faire porter à la Libye toute la responsabilité de ce qui se passe en Tunisie», a rapporté le site anglophone libyen ‘‘The Observer’’.

Ali Abou Zaakouk  a demandé aux autorités tunisiennes «de bien clarifier cette question auprès de leur opinion publique et de dire toute la vérité sur ce qui se passe à Ben Guerdane et à la frontière tuniso-libyenne.»

Sur un ton moins diplomatique, le ministre du gouvernement de Tripoli a aussi expliqué que «s’il reste vrai que la Tunisie a soutenu notre Révolution de Février, cela n’oblige d’aucune manière les Libyens à garder le silence lorsqu’on leur cause du tort, car nous n’accepterons jamais de céder ou de laisser passer des actions fautives commises à notre égard», a-t-il ajouté.

Ces gesticulations trahissent la gêne du gouvernement islamiste en place à l’ouest de la Libye, qui a laissé des colonnes de véhicules de terroristes armés jusqu’aux dents traverser une bonne partie du territoire libyen pour venir semer la mort en Tunisie. S’il n’y a pas une complicité active des marionnettes du chef terroriste Abdelhakim Belhaj, il y a, tout au moins, un laxisme et un laisser-aller calculés.

Marwan Chahla

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