Samir Abdelli (49 ans), avocat d’affaires basé à Tunis, a été cité, aujourd’hui, par le site Inkyfada, comme étant lié au scandale des ‘‘Panama Papers’’.
«Dans l’univers des paradis fiscaux et des sociétés offshore, Samir Abdelli nage comme un poisson dans l’eau», écrit Inkyfada, qui cite à l’appui de son accusation des documents fuités du cabinet Mossack Fonseca, basé au Panama, et qui démontrent que l’avocat d’affaires est actionnaire d’une première société offshore, avocat d’une seconde et gère les montages financiers d’autres encore, des sociétés écrans «prêtes à l’emploi».
Rappelons que Samir Abdelli est un «vieux client», puisque son nom a déjà été cité, il y a un an, dans l’affaire SwissLeaks : il figurait sur la liste des personnalités ayant des comptes en Suisse, à la banque HSBC Private Bank, tout en étant officiellement résident en Tunisie, ce qui est une entorse à la législation des changes.
Le candidat à l’élection présidentielle de 2014 a des liens avec «trois sociétés, sur une période de 9 ans, de 2006 à 2015», dont l’une «a été créée par l’intermédiaire de la HSBC Private Bank», ajoute encore la même source.
En réponse aux allégations des journalistes, l’avocat a assuré que ces sociétés ont été créées «dans le cadre de ses activités professionnelles» (sic!), et qu’à l’époque, il n’était pas résident en Tunisie et «n’était pas en infraction avec le code des changes». C’est ce que les autorités financières et judiciaires tunisiennes devraient vérifier…
Z. A.
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