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Jazz à Carthage by Ooredoo : Tosca et les frères Mraihi au paradis des sons

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Avec l’Italienne Tosca et les Tunisiens Amine & Hamza Mraihi, Jazz à Carthage by Ooredoo a offert au public une chevauchée dans la mémoire méditerranéenne.

Par Fawz Ben Ali

Placée sous le signe de la chaleur méditerranéenne, la 5e soirée du festival Jazz à Carthage by Ooredoo, le mardi 13 avril, a été riche en couleurs musicales, au grand bonheur des jazzophiles et des amoureux de la chanson italienne.

La soirée du fût italo-tunisienne avec Tosca (Italie) en première partie et Amine & Hamza Mraihi (Tunisie) en deuxième partie.

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Tosca : Un voyage en Méditerranée

Tiziana Tosca Donati, plus connue sous le nom de Tosca, à la fois chanteuse et comédienne, est sûrement la plus éclectique des artistes italiennes, travaillant depuis 1992 avec les plus grands noms de la chanson italienne et internationale et jouant dans diverses adaptations théâtrales comme ‘‘Le dictateur’’ ou ‘‘Dolce vita’’.

Avec une dizaine d’albums, Tosca possède un large répertoire musical qu’elle a souhaité partager avec le public tunisien. Accompagnée par Massimo De Lorenzi à la guitare et Giovanna Famulari au piano et au violoncelle, Tosca a revisité ses anciennes chansons, celles qui l’avaient fait connaitre au grand public, et des titres de son dernier album ‘‘Il suono della voce’’, le tout sous forme d’un conte musical, entonné par une voix aussi douce que puissante.

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‘‘Notes de musique du monde’’, tel fût le nom donné au concert de Tosca qui nous a fait voyager au large de la Méditerranée, en mariant la culture romaine et napolitaine aux mélodies françaises, grecques, portugaises, voire japonaises, sur des paroles célébrant la vie, l’amour et la passion.

Tosca a fini son concert en beauté avec une chanson surprise : ‘‘Ahwak’’ de Abdelhalim Hafedh, qu’elle a interprétée avec son délicieux accent italien, un élégant trait d’union entre les deux cultures orientale et occidentale. Le public est conquis, l’artiste en est émue, «Carthage, un public magnifique!», a-t-elle partagé sur sa page Facebook officielle.

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Amine et Hamza Mraihi : la frénésie des sons inédits

Retour aux sources avec la deuxième partie de la soirée, qui fût assurée par le duo de frères tunisiens Amine et Hamza Mraihi. Avec les deux instruments emblématiques de la musique orientale, le oud et le qanun, les deux frères prodiges nous proposent une musique expérimentale qui fusionne la mélodie arabe traditionnelle avec d’autres univers comme le jazz ou le flamenco.

A l’image d’une nouvelle génération fière de ses multiples identités, Amine et Hamza ont réussi à se faire une place dans le monde de la musique contemporaine tunisienne et arabe. Avec une carrière lancée en 2003 et un répertoire de 6 albums (déjà ?), les deux artistes ont eu l’occasion de se produire sur les scènes les plus prestigieuses, à savoir, l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris, Maison de l’Opéra du Caire ou encore Al Madina Theatre à Beyrouth.

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Après leur dernier concert datant de l’année 2010, Amine et Hamza remontent sur la même scène de Jazz à Carthage comme membres fondateurs du groupe Band Beyond Borders, composé de Baiju Bhatt au violon, Blaise à la clarinette et Frederik Gille à la percussion, avec comme invitée spéciale, la chanteuse Maroua Kriaa qui les a accompagnés sur les titres ‘‘Mani nasi’’ et ‘‘Ya nari’’. Le groupe a présenté pour la première fois sa dernière création musicale ‘‘Love is an eternal journey’’ (L’amour est un voyage éternel), faisant corps avec leurs instruments respectifs mais vaguant, au gré de leur inspiration, sur les vagues des rythmes et des mélodies en quête d’une harmonie toujours renouvelée, portée par la frénésie des sons inédits qu’ils sont seuls capables de tirer de leurs vénérables oud et qanoun, si vieux et si jeune à la fois.

Avec les Mraihi, on le sait, on est dans l’immémorial, mais aussi dans la magie de l’instant où la rigueur de la tradition n’interdit pas les inventions les plus audacieuses voire quelques chevauchées irrévérencieuses loin des sentiers battus.

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