Un jeune homme a porté plainte contre des policiers du commissariat de la cité Bahri, à Sfax, qu’il accuse d’agression et violence injustifiées.
Le jeune homme a rapporté qu’il a été interpellé, mardi 5 juillet, à l’avenue de l’Environnement, à Sfax, alors qu’il s’approchait d’un rassemblement où se trouvait son ami. Il voulait juste comprendre ce qui se passait.
«Un policier en civil s’est approché de moi et m’a demandé de quitter les lieux. A peine ai-je eu le temps de lui expliquer que mon ami était dans le groupe et qu’il aurait peut-être besoin de mon aide, qu’il m’a saisi par le bras et m’a poussé dans une voiture de police», raconte le jeune homme, ajoutant qu’il s’est retrouvé dans un poste de police sans comprendre ce qu’on lui reprochait.
Au commissariat, il a été confronté à une violence policière sans pareil. Un des agents a même arraché le câble d’un ordinateur avec lequel il l’a fouetté. «Je demandais quels étaient les faits que l’on me reprochait mais on me demandait de me taire et plus je parlais, plus je prenais de coups. J’ai fini par me taire», poursuit-il.
Après 24 h de détention, l’homme a été relâché, sans explication, sans même signer un quelconque papier justifiant sa détention.
«J’ai été chez le médecin, qui a constaté les coups et blessures et je dois faire d’autre analyses à cause d’un traumatisme à l’œil. J’ai ensuite porté plainte auprès du procureur de la république pour ce grave dépassement. Il faut que cela cesse. La police est censé représenter l’ordre et non la violence et l’injustice», a-t-il conclu.
Y. N.
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