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Attentat du Bardo : La justice tunisienne n’inspire pas confiance

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A gauche Me de Veulle, à droite le juge Béchir Akremi.

Philippe de Veulle, avocat des victimes françaises de l’attentat du Bardo (18 mars 2015, 22 victimes), doute de l’objectivité du juge du bureau 13 chargé de l’enquête.

L’avocat, qui, depuis plusieurs mois, fait part de ses doutes quant à l’objectivité du juge tunisien chargé de l’enquête, a indiqué au site français d’informations « Atlantico« , que le parquet de Paris vient d’être informé de la clôture de l’instruction de l’enquête par ce même juge.

«Il y a des zones d’ombre quant aux présumés terroristes relâchés au motif de torture. D’ailleurs, il existe un rapport de l’Organisation de lutte contre la torture de 2015-2016 qui ne cite à aucun moment les noms des présumés terroristes libérés», a confié l’avocat, ajoutant qu’il n’y a nul doute sur le fait que l’Etat tunisien est souverain et pays ami de la France, mais les doutes sur l’engagement et la partialité de Béchir Akremi, exprimés notamment par la société civile, ne peuvent que susciter des interrogations.

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Me de Veulle a également précisé que président François Hollande a été informé des griefs exposés par l’avocat et les victimes. Quatre Français sont morts dans cet attentat et 6 autres ont été blessés.

Béchir Akremi, qui a récemment été promu procureur de la république, n’a pas bonne presse en Tunisie. Il est notamment accusé d’indulgence à l’égard des extrémistes religieux, dont certains seraient liés aux assassins de Chokri Belaïd (6 février 2013).

Me de Veulle a aussi précisé, à l’appui de ses doutes, l’enquête sur le juge Akremi demandée par l’ex-ministre de la Justice, à l’inspection générale de son département, le 8 juillet dernier.

Y. N.

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