Issam Dardouri et Walid Zarrouk sont entrés, hier soir, en grève de la faim sauvage pour dénoncer leur détention.
Estimant que cette détention est injustifiée et qu’elle vise à les faire taire et à les punir d’avoir dénoncé des dépassements dans les institutions sécuritaire et judiciaire, les deux syndicalistes sécuritaires ont entamé cette grève pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié d’acharnement sur leur personne.
Walid Zarrouk, secrétaire général du Syndicat de la sécurité républicaine (SSR), est écroué depuis plus de 3 mois pour avoir, selon la justice, divulgué les noms de plusieurs hauts cadres sécuritaires chargés de la lutte contre le terrorisme et d’avoir mis leur vie en danger.
Issam Dardouri, arrêté, vendredi dernier, suite à une plainte pour diffamation déposée à son encontre par le directeur général de la sûreté, devra comparaître devant le juge le 16 novembre courant.
Plusieurs activistes de la société civile voient dans ces incarcérations une intimidation et une tentative pour museler les syndicalistes sécuritaires, «coupables» de dénoncer les dépassements et de révéler des scandales de corruption dans des institutions publiques.
Y. N.
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