La ministre de la Santé, Samira Meraï, a reçu, aujourd’hui, la médecin résidente Abir Omrane, libérée hier, mais la lutte des médecins continue.
La ministre de la Santé, Samira Meraï, a reçu, mardi 7 février 2017, la médecin résidente Abir Omrane, libérée hier, après avoir passé 2 nuits en prison. Elle avait été mise en garde-à-vue pour négligence ayant entraîné la mort d’un nouveau-né à l’hôpital Farhat Hached de Sousse, accusation non encore prouvée, selon ses collègues.
La ministre a exprimé son soutien à la résidente et l’a appelée à poursuivre son travail avec confiance et sérieux pour le bien des médecins et de la médecine en Tunisie.
Dr Omrane a été libérée sous caution, mais l’affaire n’a pas été classée. Elle doit sa libération à la pression de ses collègues, qui se sont rassemblés par dizaines, hier, devant le tribunal de Sousse, pour dénoncer sa garde-à-vue.
Les médecins appellent l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à voter le projet de la loi relatif à la responsabilité médicale pour qu’il n’y ait plus, à l’avenir, des arrestations de médecins sans preuves tangibles de faute ou de négligence médicales.
L’Organisation tunisienne des jeunes médecins a, pour sa part, demandé des excuses officielles de la part des autorités judiciaires et l’acquittement du Dr Omrane, tout en invitant les médias à démentir les informations erronées publiées à propos de leur collègue, sous peine d’être poursuivis.
On notera, par ailleurs, que le corps médical sera en grève, demain, mercredi 8 février 2017, pour appeler le gouvernement à répondre à leurs doléances.
Y. N.
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