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Bassem Loukil : L’Afrique est une solution aux inerties tunisiennes

Bassem Loukil estime que les règles du travail en Tunisie impactent négativement les affaires et retardent la mise en œuvre de réformes, pourtant nécessaires…

La société de portefeuille Loukil s’affaire à étendre ses activités sur le marché africain afin de se dégager des résistances syndicales et des retards pris par les différents gouvernements tunisiens à lancer des réformes très attendues, a déclaré Bassem Loukil, Pdg du groupe, en marge d’une rencontre d’affaires africaine, qui s’est tenue à Charm el-Cheikh, en Egypte.

«L’objectif que nous nous sommes fixé consiste à faire de telle sorte que, d’ici 2019, nous réaliserons 50% de nos ventes hors du territoire tunisien. La raison de cette stratégie est toute simple: nous souhaitons diminuer les risques pour nos activités, car, honnêtement, les perspectives de la relance de la croissance en Tunisie restent limitées. La logique de cette orientation me semble claire: si vous souhaitez vous développer et vous voulez tirer profit de votre expérience, vous n’avez aucun autre choix que de vous ouvrir sur l’extérieur», a expliqué Bassem Loukil au site émirati ‘‘Gulf News’’.

Pour rappel, en 2017, le conglomérat tunisien a fait deux investissements importants: l’un dans une usine de montage de camions et un autre dans une unité de production de climatiseurs de l’enseigne égyptienne Unionaire.

‘‘Gulf News’’ rapporte également que le Groupe Loukil envisage d’investir, en 2018, 20 millions € (environ 59 millions de dinars tunisiens, MDT), notamment 5 millions € (14,7 MDT) dans la production, le traitement et l’exportation de noix de cajou et de cacao, en Guinée, et 6 millions € (17,6 MDT) dans la culture et la distribution de la tomate et la pomme de terre, au Mali.

«Nous avons besoin d’un gouvernement fort et prêt à soutenir le mouvement de réformes, un gouvernement qui sait dire ‘non’ lorsqu’il faut dire ‘non’ aux demandes syndicales. Mais cela, j’ai bien peur, ne se produira pas», se désole Bassem Loukil.

Marwan Chahla

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