Avec 2 titres de champions continentaux et 5 médailles de bronze, la Tunisie a pris la 5e place par nations aux Championnats d’Afrique d’athlétisme organisés du 1er au 5 août 2018 au nouveau stade Stephen Keshi d’Asaba, capitale de l’État du Delta, au Nigéria.
Notre pays, qui a engagé 11 athlètes dont 7 sont montés sur le podium avec la palme aux perchistes, auteurs de 4 médailles, devance, tout de même, dans le classement final, l’Algérie (2 or, 1 bronze), l’Egypte (1 or, 3 argent, 1 bronze) et le Maroc (1 or, 2 argent, 4 bronze).
Les médaillé(e)s tunisien(ne)s
Les deux médailles d’or tunisiennes sont signées Mohamed Ben Romdhana (5m20) qui se qualifie pour la Coupe du monde en septembre à Ostrava, et Dorra Mahfoudhi (4m10) au saut à la perche.
Mohamed Romdhana.
Les 5 médailles de bronze sont revenues aux perchistes Majdi Chehata (5m10) et Nesrine Brinis (3m90), au hurdler Zied Azizi (49s 48 au 400m haies), ainsi qu’aux marcheurs Hassanine Sbai et Chahinaz Nasri, respectivement avec 1h25’39 et 1h35’19 au 20 km marche. Seuls Abdessalem Laayouni (1500m), Riadh Chenenni (800m), Fares Jelassi (400m) et Abderraouf Boubaker (3000m haies et 1500m) n’ont pu approcher le podium.
Confirmant la stagnation de l’athlétisme maghrébin – le total des médailles tunisiennes, marocaine et algérienne étant inférieur au total du seul Kenya –, l’édition 2018 a été dominée par le Kenya avec 19 breloques (11 or, 6 argent, 2 bronze), devant l’Afrique du Sud (9 or, 13 argent, 8 bronze) et le Nigeria (9 or, 5 argent, 5 bronze).
L’athlétisme africain souffre de sa mauvaise gouvernance
Au-delà des résultats, ces 21e Championnats d’Afrique ont été marquée par une mauvaise organisation décriée par la presse et les délégations.
Dorra Mahfoudhi.
Dès le premier jour de la compétition, le calendrier a été chamboulé en raison de l’arrivée tardive des délégations aux lieux de la compétition.
Certaines délégations ont passé 3 jours dans un aéroport à Lagos en raison du manque d’avions de liaison. À se demander pourquoi la Confédération africaine d’athlétisme a-t-elle confié le seul événement athlétique sur le continent à un pays mal préparé?
Des problèmes d’organisation qui entachent un peu plus l’image du sport en Afrique. Une situation heureusement rattrapée par les sportifs eux-mêmes, qui malgré les déboires ont tous concouru et défendu les valeurs du sport.
Plusieurs grands champions mondiaux sont nés en Afrique mais l’athlétisme africain continue de souffrir de sa mauvaise gouvernance.
H. M.
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