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Al Jari «importe» des arbitres égyptiens : De la poudre aux yeux !

L’arbitre égyptien Mahmoud Al Banna pour CSS-EST/Wadii Al Jari dans ses œuvres. 

Wadii Al Jari, président de la Fédération tunisienne de football (FTF) n’est pas avare en trouvailles des plus étranges : les arbitres égyptiens dirigeront désormais des «matches phares» du championnat de Tunisie de football.

Par Hassen Mzoughi

Après le «projet du siècle» auquel il a essayé d’associer l’Algérie et le Maroc pour l’organisation ni plus ni moins qu’une Coupe du monde «nord africaine» de football en 2030, le voilà qu’il signe avec les Egyptiens pour un échange d’arbitres. Et pour concrétiser cet accord, il a rapidement obtenu la désignation d’un trio d’arbitres égyptiens, conduit par Mahmoud Al Banna, pour diriger le match Club sportif sfaxien-Espérance sportive de Tunis, comptant pour la 4e journée de la ligue 1, ce dimanche 7 octobre 2018, à partir de 15h, au stade Taieb Mhiri de Sfax.

«Plus d’arbitres étrangers dans le championnat tunisien», disait Al Jari

Wadii Al Jari ne fait rien sans considérations d’intérêt personnel. Après une dernière saison très agitée à cause d’un arbitrage calamiteux, et face à la grande colère des clubs, notamment le Big Four, qui ne l’ont pas raté, lui et sa Direction nationale d’arbitrage (DNA), le président de la FTF n’a pas trouvé mieux que d’aller chercher les «bons sifflets» du côté du Nil, dans le but évident d’épargner à sa DNA, l’instance qu’il dirige lui-même, les critiques surtout des clubs phares, ceux qui pèsent aux élections.

Ainsi Al Jari abandonne le slogan qu’il a lui-même agité lors de sa précédente campagne électorale: «Plus d’arbitres étrangers dans le championnat tunisien».

Plus, le choix de confier les matches dits «sensibles» à des arbitres égyptiens n’ajoutera rien au tableau maussade du football tunisien, en pleine crise de confiance non pas à cause de l’arbitrage uniquement, mais de plusieurs dysfonctionnements dont principalement une législation dépassée et un favoritisme évident qui met à bas la crédibilité du championnat. La corruption dans le football est admise et met en cause la crédibilité de la compétition, mais personne ne lève le petit doigt pour mettre fin à cette mascarade!

Traditionnellement, les arbitres européens ont officié dans le championnat de Tunisie, mais recourir à des directeurs de jeu égyptiens ne rime à rien. C’est tout simplement un aveu d’échec de celui même qui tire les ficelles de l’arbitrage.

Et maintenant, il «importe» en Tunisie la crise de l’arbitrage égyptien

L’arbitrage égyptien qui n’est en rien supérieur à son homologue tunisien, est lui-même en pleine crise. Il ne se passe pas un weekend sans une avalanche de plaintes des clubs, notamment Al Ahly, Zamalek et le nouveau grand Pyramids, mais aussi les populaires Al Ismaily et Al Ittihad Alexandrie.

Bref, après avoir exporté la crise de l’arbitrage tunisien en Egypte, Al Jari importe celle de l’arbitrage égyptien dans le championnat tunisien.

L’arbitre international tunisien et l’un des «hommes de mission» d’Al Jari, Sadok Selmi, est allé siffler début août, rappelle-t-on, le match de championnat Pyramids-Arab Contractors (1-0). Son arbitrage favorable au club local a provoqué une grave crise en Egypte. Au point que cette affaire a failli entraîner la démission du président de la commission d’arbitrage au sein de la fédération égyptienne, Issam Abdelfattah, suite à de graves accusations de part et d’autre. Ambiance…

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