Sahle-Work Zewde, première femme élue présidente de l’Ethiopie, a estimé que la présidentielle doit être un objectif pour les Tunisiennes.
Cette déclaration a été faite aujourd’hui, lundi 11 février 2019, suite à une rencontre avec le président de la république, Béji Caïd Essebsi, à l’occasion du 32e sommet de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba.
La cheffe d’Etat éthiopienne semble s’étonner que les Tunisiennes, qui sont en avance sur de nombreux domaines sur leurs paires africaines soient encore considérées, sur le plan politique, comme des mineures, aucune d’entre elles n’ayant encore assumé une haute fonction à la tête de l’Etat.
De son côté, le chef de l’Etat tunisien a estimé, à sa sortie de cette réunion, que la candidature d’une Tunisienne à la présidence de la république ne doit pas être du cinéma mais plutôt pour à faire progresser la Tunisie, ajoutant : «La Tunisienne a gagné la confiance d’Habib Bourguiba. Et elle fait partie de nos priorités malgré les difficultés auxquelles nous faisons face».
Le président Caïd Essebsi fait ici allusion à son projet de loi relatif à l’égalité dans l’héritage entre les deux sexes, auquel s’opposent des dirigeants du mouvement islamiste Ennahdha et une partie de la société tunisienne, qui estiment que ce projet de loi est en contradiction avec les préceptes de l’islam.
E. B. A.
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