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Super-coupe de Tunisie : Le grand bluff de Wadii Al Jari

Espérance de Tunis et Club africain, les dindons d’une farce signée Wadii Al Jari. 

Si Wadii Al Jari dit avoir signé début décembre avec la société monégasque Oravi World, pourquoi se justifie-t-il aujourd’hui en publiant des documents portant le nom d’une autre société: Oravi Creative Marketing, basée au Qatar?

Par Hassen Mzoughi

La Fédération tunisienne de football (FTF) a publié hier, vendredi 22 février 2019, un communiqué où elle récuse l’info parue sur plusieurs médias selon laquelle l’instance fédérale a vendu les droits des trois prochaines éditions de la Super-coupe de Tunisie à une société fantôme. La FTF accompagne ce communiqué, aux termes très flous, par des documents prouvant, croit-elle, l’existence de cette société.

Pour la FTF, il n’y a pas de doute, cette société «monégasque», Oravi World, existe bel et bien et l’accord passé avec cette société ne souffre aucune réserve. L’instance fédérale rappelle même qu’elle s’est renseignée sur son statut légal et il est en règle.

Introuvables sur le registre de commerce

En fait, la FTF cherche à bluffer l’opinion publique et quelques medias «partisans».

Si Wadi Al Jari, président de la FTF, dit avoir signé début décembre avec la société Oravi World, pourquoi cherche-t-il à se justifier aujourd’hui en publiant des documents portant le nom d’une autre société: Oravi Creative Marketing, basée au Qatar?

Une autre société pour faire croire qu’il s’agissait d’Oravi World! Donc cette Oravi World n’existe pas. Si Oravi World gère les droits de la Super-coupe tunisienne, la FTF aura montré les documents portant le nom de cet organisme et prouvant son existence.

D’ailleurs le journaliste français, Romain Molina qui s’apprête à publier deux documents sur le football tunisien, indique qu’il a pu vérifier, via des accès particuliers, que les matricules de ces deux sociétés sont introuvables au registre de commerce à Doha!

Le pseudo accord signé avec Oravi Creative Marketing, une bien nébuleuse société.

Une société avec 0 dollar de capital !

Dans un des documents publiés par la FTF, on peut facilement lire que le capital de la société Oravi Creative Marketing est équivalent à zéro. Comment cette société a-t-elle pu obtenir la licence pour organiser un événement «sans le sou»?

Certes la FTF et les deux clubs concernés obtiendront des compensations mais quelle serait la part du gâteau de la société organisatrice?

Qu’est ce qu’on cache derrière cette affaire de la Super-coupe de Tunisie?

Cette société a été préférée par la FTF à une autre, Tunisienne celle-là, la SARL ABCI Sports de Hichem Bouajila, qui a fait, en octobre 2018, la demande de prendre en charge l’organisation de la Super-coupe à Paris, plus de deux mois avant Oravi qui s’est finalement payé la tête de tout le monde, et en premier lieu l’Espérance de Tunis et le Club africain, le champion en titre et le détenteur de la Coupe de Tunis.

Les dindons de la farce

La prime totale qui leur était réservée était de 525.000 dinars tunisiens (300.000 pour le vainqueur et 225.000 pour le perdant), plus 300.000 dinars de frais divers (transport aérien, hébergement…). Mais les gains pourraient atteindre, sans compter les recettes des sponsors et des droits TV, 1,7 million de dinars rien qu’en billetterie, à raison de 100 rials qataris le ticket (85 dinars) pour 20.000 entrées au stade le jour du match.

Morale de l’histoire, Wadii Al Jarii a délocalisé la Super-coupe de Tunisie au Qatar qui l’a rapidement annulé parce que le flou est énorme.

Ensuite, les deux clubs prestigieux, acteurs principaux de l’«événement», auraient été les dindons de la farce. On reste tout de même stupéfait devant leur silence après cette mascarade dans laquelle ils étaient impliqués pour des broutilles. Admettons que la société organisatrice se soit plantée, comment pourrait-elle dédommager les deux clubs tunisiens avec 0 dollars de capital? Que cache encore cette affaire louche ? Une escroquerie ou une opération de blanchiment d’argent ? Trop d’improvisation, d’amateurisme et de tromperies !

La FTF a-t-elle vendu la Super-coupe de Tunisie à une société fantôme ?

Le football tunisien à la merci d’un dictateur nommé Wadii Al Jari

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