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Journalistes interdits d’accéder au parlement : La présidence de l’Assemblée présente des excuses

Après avoir interdit, aujourd’hui, samedi 7 décembre 2019, aux journalistes d’accéder à l’Assemblée, la présidence du parlement a présenté des excuses, après avoir reçu une délégation du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).

Faouzia Ghiloufi, Ali Bouchoucha et Mehdi Jelassi, membres du bureau du SNJT, se sont rendus à l’Assemblée, suite à cet incident qualifié d’atteinte grave à la liberté de la presse, et ont été reçus par le chargé de communication du président de l’ARP, Jamel Aoui.

Les journalistes ont été ensuite autorisés à entrer au parlement.

Le bureau de l’Assemblée a précisé n’avoir programmé aucune activité, aujourd’hui, ajoutant qu’il fait face à une situation délicate, ayant imposé des mesures exceptionnelles.

La «situation délicate» évoquée par l’Assemblée est le sit-in observé depuis 4 jours par les députés du Parti destourien libre (PDL), au sein même de la salle des plénières, et qui refusent de quitter les lieux, si Ennahdha ne présente pas d’excuses, suite aux déclarations de sa députée, Jamila Ksiksi, ayant qualifié les députés du parti d’Abir Moussi de «clochards» et de «bandits».

L’Assemblée, dont les travaux sont bloqués, a annoncé qu’elle appliquera la loi pour faire évacuer l’hémicycle. Elle a aussi appelé les deux parties à se présenter mutuellement des excuses pour mettre fin à ce différend.

La situation s’est envenimée, lorsque Mme Moussi a refusé de présenter des excuses et annoncé qu’elle ne lèvera pas le sit-in, tant que les exigences de son parti ne sont pas satisfaites.

La tension est à son comble au parlement, la majorité des députés dénoncent le comportement de leur collègue du PDL et l’appellent à la raison, mais en vain.

Pour Abir Moussi, le sit-in se poursuivra jusqu’à ce qu’elle obtienne gain de cause, faisant fi du retard que cela causerait quand à l’adoption du projet de loi des Finances 2020 dans les délais réglementaires, soit le 10 décembre, et des conséquences que cela engendrera, notamment le non-versement des salaires de janvier prochain…

Y. N.

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