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Coronavirus : C’est trop tôt pour parler de l’arrêt des vols entre la Tunisie et l’Italie, selon Sonia Ben Cheikh

Alors que René Trabelsi, ministre du Transport par intérim, a affirmé hier que l’Etat tunisien pourrait décider, si nécessaire, d’interrompre les vols aériens entre la Tunisie et l’Italie, pour prévenir l’entrée du coronavirus (ou Covid-19), Sonia Ben Cheikh a balayé, aujourd’hui, cette possibilité, du moins à l’heure actuelle, estimant que les mesures préventives prises présentement sont suffisantes.

La ministre de la Santé publique par intérim, Sonia Ben Cheikh, a indiqué aujourd’hui, mardi 25 février 2020, dans un entretien accordé à l’Agence Tunis Afrique Presse (Tap), qu’il est trop tôt pour parler de la fermeture de l’espace aérien tunisien aux vols en provenance d’Italie, dans le cadre des mesures de prévention contre le coronavirus.

Mme Ben Cheikh a, par ailleurs, souligné qu’une telle décision, étant souveraine, ne peut être prise par le ministère de la Santé ou celui du Transport, mais par la présidence du gouvernement.

Interrogée sur son avis personnel par rapport à cette mesure, ce matin sur Shems FM, la dirigeante au sein de Tahya Tounes a estimé que cela n’était pas nécessaire pour le moment.

Rappelons que le ministre du Transport par intérim, René Trabelsi, avait déclaré hier que la Tunisie devrait prendre de nouvelles décisions préventives, mardi ou mercredi, pouvant aller, mais en dernière instance, et si vraiment nécessaire, jusqu’à l’interdiction des vols de la compagnie Tunisair vers et en provenance de Milan, principale ville italienne touchée par l’épidémie.

A noter que près de 200.000 Tunisiens sont actuellement en Italie, et qu’environ la moitié d’entre eux résident dans les régions touchées par le virus, au nord du pays. Aucun n’est, toutefois, atteint jusqu’à maintenant.

La ministre de la Santé a assuré, d’autre part, que tout cas suspect d’infection par le virus sera annoncé sur le champ, appelant à éviter les rumeurs qui ne font qu’installer la frayeur chez les citoyens.

Les gens doivent, en effet, abandonner la théorie du complot et comprendre que l’Etat tunisien n’a absolument aucun intérêt à cacher une éventuelle entrée du virus en Tunisie. Le cas échéant, il serait indispensable que tout le monde le sache pour limiter sa propagation. D’autant plus que le vrai danger du coronavirus réside dans la rapidité et la facilité de sa propagation.

C. B. Y.

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