Dans un message vidéo publié à l’occasion de l’Aïd Al-Adha (la fête du Sacrifice), vendredi 31 juillet 2020, le chef d’État turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que la Turquie ira jusqu’au bout des travaux qu’elle a lancés pour défendre ses droits en Méditerranée orientale et en Égée.
Dans ce discours hégémonique, il se présente plus comme un empereur investi d’une mission messianique que comme un président: «En ces jours où nous sommes sur le point d’accueillir le mois d’août qui est ‘‘le mois des victoires’’ dans notre histoire, si Dieu le veut nous allons léguer à nos enfants de nouvelles victoires», a-t-il assuré.
«Nous sommes déterminés à couronner avec une victoire pour nous et nos frères la lutte que nous menons dans une large géographie allant de l’Irak et de la Syrie jusqu’à la Libye», a martelé le président Erdogan, en prenant des postures martiales.
Et c’est là l’annonce on ne peut plus claire des ambitions militaires de l’Ottoman au sud de la Méditerranée, y compris en Tunisie où il dispose d’alliés utiles sinon de vassaux serviles en la personne des islamistes du parti Ennahdha et de leurs alliés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) : les partis Qalb Tounes et la coalition pseudo-révolutionnaire Al-Karama
Les Tunisiens, dont le pays traverse une crise multiforme et qui sont on ne peut plus divisés, ont de bonnes raisons de craindre les assauts répétés des Turcs au sud de la Méditerranée où ils semblent déterminés à reprendre la position stratégique qui fut la leur au cours des siècles derniers.
I. B.
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