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La maison Tunisie brûle et Kaïs Saïed regarde ailleurs

Les séditieux d’El-Kamour, Tataouine, dans le sud tunisien, qui vivent dans le passé en jouant aux héros nationalistes combattant un prétendu colonialisme français qui n’existe plus que dans leurs têtes et celle de leur relais à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), comme le dangereux agitateur Seifeddine Makhlouf, président du bloc parlementaire Al-Karama, veulent expulser les compagnies pétrolières occidentales et livrer les champs pétroliers aux Qataris et à leurs alliés dans la région, les Turcs.

Par Imed Bahri

C’est désormais on ne peut plus clair. Et notre État et notre chef d’Etat Kaïs Saïed, regarde ailleurs, les laissant saborder l’économie nationale et affaiblir davantage l’Etat qu’il est censé incarner, voire le ruiner.

Kaïs Saïed éprouve un malin plaisir à humilier les serviteurs de l’Etat comme Abdelaziz Rassaa, Khemaies Jhinaoui ou Noureddine Erray qu’il a limogé d’une manière brutale et expéditive ou saboter publiquement Hichem Mechichi qu’il a lui-même chargé de former le gouvernement mais se garde de s’occuper d’un ramassis de séditieux à la solde des Qataris et des Turcs et leurs projets d’islamisation au forceps de la Tunisie et de toute la région de l’Afrique du nord.

Un pays en quasi faillite et un président hors du coup

Le jour où les compagnies pétrolières occidentales, lassées par les pertes accumulées, la gabegie sociale et l’incapacité d’un Etat qui va à pas de géant vers la faillite, quitteront la Tunisie et que les Qataris et les Turcs débarqueront, toutes les revendications de ces séditieux cesseront. Leurs revendications qu’eux-mêmes savent irréalisables ne sont en réalité qu’un instrument politique pour affaiblir l’Etat tunisien, faire fuir les compagnies étrangères surtout occidentales, ruiner la Tunisie pour enfin livrer nos champs aux Qataris et aux Turcs qui sont en train de développer leurs compagnies pétrolières et gazières à l’échelle internationale et qui font main basse méthodiquement sur les pays du Maghreb.

Est-ce de ce complot-là que parle sans cesse Kaïs Saïed ? Si c’est le cas, pourquoi persiste-t-il à regarder ailleurs ? N’a-t-il pas le courage de révéler ce complot à l’opinion et de prendre les mesures qui s’imposent pour le faire capoter ? A-t-il peur des séditieux d’El-Kamour au point de les laisser accomplir leur sale besogne aux dépens de onze millions de contribuables, qui risquent bientôt de ne plus avoir de l’électricité, car les centrales électriques fonctionnent au gaz du sud dont l’approvisionnement est coupé depuis plus de deux semaines ?

Pis encore : l’Etat tunisien, surendetté et dont les finances sont dans un piteux état, va-t-il être obligé d’importer bientôt la totalité de ses besoins énergétiques, puisqu’il en importe déjà plus que la moitié ? Et avec quel argent, alors que l’économie est en berne (on prévoit une récession de -6 à -7% à la fin de l’exercice en cours) et que la situation, aggravée par la pandémie de la Covid-19, pourrait empirer au cours des prochains mois ?

Une grande popularité qui ne sert à rien

M. Saïed, qui jouit d’une grande popularité, renforcée par l’incompétence et l’inanité d’une classe politique que les Tunisiens et les Tunisiennes ont déjà vomie, reste, pour l’instant, l’unique et le dernier recours, alors pourquoi perd-t-il son temps dans des actes futiles, populistes à souhait, comme de papoter au téléphone avec l’humoriste obscène et vulgaire Lotfi Abdelli, de faire la queue pour acheter lui-même sa baguette chez le boulanger du coin ou de discuter de poésie classique avec Walid Zidi, le ministre proposé pour le département de la Culture ?

Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, non pas seulement dans le pays, cela on le sait depuis longtemps, mais aussi… dans la tête du chef de l’Etat, et cela on commence à le découvrir. Et c’est très inquiétant…

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